Jeudi 15 mai 2025. Le plus grand concours de chansons du monde passionne toute l’Europe, et c’est déjà la deuxième des trois soirées de l’Eurovision 2025 à Bâle en Suisse.
CultureBox diffuse la soirée avec Stéphane Bern aux commentaires. Le public français peut voter ce soir…. et d’ailleurs Louane va présenter sa performance au public.
Après une première soirée riche en émotions, qui a vu dix pays décrocher leur ticket pour la finale, nous voici de retour à Bâle pour la suite de cette édition 2025 de l’Eurovision.
Sans surprise, la Suède — grande favorite — s’est qualifiée, mais la soirée a également réservé quelques rebondissements notables, avec les qualifications inattendues de Saint-Marin, de l’Islande et du Portugal. En revanche, la Belgique et Chypre n’ont pas réussi à convaincre et quittent la compétition plus tôt que prévu.
Place désormais à une nouvelle salve de prestations, sous les projecteurs suisses !
L'émission commence par un petit reportage tourné dimanche dernier lors de la parade et du turquoise carpet. La jeune présentatrice interpelle quelques suisses enjoués dans les rues de Bâle. Sur la scène de la St Jakob Arena, un fan du concours depuis 50 ans porte un coeur en néon jusqu'au centre de la scène et vient le déposer au sol. C'est le coeur de l'Eurovision, la symbolique est forte puisque la Suisse est à l'origine de la création du concours en 1956.
United by Music !
Présentatrices
Hazel Brugger et Sandra Studer assurent la présentation de cette édition.
Le duo féminin s’en était très bien sorti mardi, et ce soir, les deux artistes abordent la soirée avec visiblement moins de stress.
Elles seront rejointes samedi en finale par Michelle Hunziker, qui apportera sa touche d’élégance et d’expérience à la présentation.
Les deux femmes accueillent les téléspectateurs et le public européen et du reste du monde. La deuxième salve de prestations peut commencer.
01 Australie // Go-Jo - Milkshake Man
L’Australie mise sur la fraîcheur et l’audace avec Go-Jo, alias le “Milkshake Man”. Porté par le charismatique chanteur Marty, le projet déploie un univers coloré et acidulé, entre teintes pastel et visuels animés à l’esthétique rétro assumée.
Tout d’abord vêtu de blanc, l’artiste entre dans un shaker géant enfumé… pour en ressortir transformé, dans une tenue bleue maintenant, plus exubérante. Accompagné d’une danseuse, Go-Jo électrise la scène par son énergie débordante. Avec son allure athlétique, sa moustache soignée et ses cheveux mi-longs, il incarne un véritable showman, entre humour décalé et prestance théâtrale.
Moment fort du tableau : Susan, une femme d’apparence plus âgée avec un foulard, entre à son tour dans le shaker… avant de réapparaître en danseuse pimpante. Les deux acolytes arrachent ensuite le t-shirt de Go-Jo, le dévoilant torse nu, tandis que lait et aliments tourbillonnent à l’écran dans un tourbillon visuel aussi loufoque qu’efficace.
Le titre, à la fois léger, suggestif et terriblement accrocheur, dépasse la simple évocation des milkshakes : une pointe de "crème brûlée" et une réplique en français — “Excusez-moi monsieur, avez-vous du lait pour moi ?” — ajoutent une touche délicieusement absurde et pleine de sous-entendus.
Musicalement, la chanson reste simple, répétitive, mais redoutablement entraînante. Déjà adopté par les Eurofans, ce tube sucré pourrait bien marquer le grand retour de l’Australie en finale après une année d’absence.
Après deux ans d'absence au concours (une seule finale en dix ans !), le Monténégro revient avec Nina Žižić, ex-membre de Who See (Eurovision 2013).
La chanteuse brune interprète "Dobrodošli", une ballade sombre portée par une production dense et dramatique. Le visuel, en noir et blanc principalement, présente des silhouettes qui se démultiplient à l’écran, accentuant le sentiment d’introspection.
Nina apparaît en robe blanche au col surdimensionné — un curieux mélange entre une couette stylisée et un diadème — tandis qu’un nuage de fumée blanche se répand lentement sur le sol. Cette extension vestimentaire disparaît dans les dernières mesures, laissant place à une silhouette plus épurée.
Vocalement, elle est solide et maîtrisée. Nina capte l’attention, mais la chanson peine à établir une véritable connexion émotionnelle.
Rien à voir avec la ballade balkanique attendue plus tard par la Serbie. Désolé mais elle est dans notre top 3 des plus ...ennuyeuses.
03 Irlande // Emmy - Laika Party
Emmy, Norvégienne née en 2000, représente l'Irlande à l’Eurovision 2025 avec "Laika Party".
Connue pour sa petite voix depuis MGP Junior 2015, elle se fait remarquer à nouveau lors du MGP 2021, avant de remporter la sélection irlandaise (televote et jury !).
Accompagnée de son frère Erlend au clavier, et de quatre danseuses sur scène, Emmy chante au sommet d'un engin spacial couleur metalique comme sa tenue et devant un visuel décalé : une concellation forme le chien laïka, et un cosmonaute dansant.
Sa prestation pop et malicieuse, avec des chorégraphies légères et une touche de fun, nous plonge dans un univers ludique qui, bien que décalé par rapport aux autres contributions, aurait eu sa place à l’Eurovision ...Junior.
On ne sait pas si l'île Émeraude se qualifiera pour la finale avec une contribution aussi kitsch (que les Jedward !), mais soulignons l’effort pour ce pays d’opérer un virage à 100 % d’avec Bambie Thug... sixième l’an passé !
Le groupe Tautumeitas concoure avec le titre "Bur man laimi", qui signifie "Apporte-moi le bonheur" en letton, et évoque la résilience face à l’adversité.
Ce sextet féminin fondé en 2015 mêle musique folklorique traditionnelle et sons contemporains, combinant chants lettons, harmonies vocales, percussions, synthétiseurs et une esthétique visuelle entre tradition et futurisme.
Dans leur combinaison moulante et portant une coiffe transparente et des cheveux laqués sur les épaules, elles évoluent devant un rideau de fils métalliques, et proposent un tableau réussi qui parvient à nous faire mieux apprécier leur morceau aux vocaux enchanteurs.
La Lettonie est un pays qui accède peu en finale, à l’exception de l’année dernière grâce à Dons. Les Tautumeitas ne devraient pas se qualifier ce soir, à moins que les votants ne leur réservent une belle surprise.
Parg, beau brun ténébreux et vainqueur du retour de la sélection nationale Dépi Evratesil, représente l’Arménie à l’Eurovision 2025 avec "Survivor". Ce titre énergique, produit par le Suédois Thomas G:son, mêle rock, rap et électro, nous fait penser au répertoire d’Imagine Dragons, avec également une touche de musique traditionnelle grâce à l’usage du duduk arménien.
Sur scène, torse nu et animé d’une énergie brute, Parg évolue sur un tapis roulant, transformant l’espace en une véritable zone de combat scénique.
Avec une prestance confiante et assurée, il scande les paroles percutantes — “Ra-Ra-Ra-Ra-Ra Survivor!” — avec une intensité qui ne laisse place à aucun doute : sa performance est une affirmation d’identité forte et assumée.
Petite anecdote personnelle : ce charismatique représentant arménien est marié à une certaine Nana, aperçue sur le turquoise carpet à ses côtés.
Malgré son engagement scénique, les bookmakers ne classent pas Parg parmi les potentiels qualifiés pour la finale samedi.
L’Autriche joue la carte de l’émotion et de l’audace avec JJ, contre-ténor de 24 ans. D’origine philippine, Johannes – alias JJ – s’est fait connaître lors de The Voice UK, dans l’équipe de Will.i.am, avant de tracer sa propre voie dans un style hybride entre pop lyrique et opéra contemporain.
Son titre "Wasted Love" séduit dès les premières notes : une ballade épurée tout d'abord, portée par sa voix céleste de contre-ténor et un accompagnement minimaliste.
Sa mise en scène marque les esprits. Sur scène, un bateau en bois émerge d’un décor balayé par la pluie et les éclairs, en écho fidèle au clip. Le tout baigne dans un noir et blanc absolu, une esthétique audacieuse qui n’avait plus été vue à l’Eurovision depuis les années 1970.
JJ, vêtu de noir, impose une intensité à la fois douce et puissante, avant de surprendre autrement les téléspectateurs. Son radeau traverse une tempête qui s'intensifie encore alors que son morceau lui navigue sur un tempo techno. Seuls les phares qui apparaissent maintenant nous rassurent quant à sa destinée.
JJ offre une proposition singulière, universelle et émotionnelle. "Wasted Love" s’impose déjà comme l’une des prestations les plus marquantes de ce soir. La qualification pour la finale est donc acquise sans aucun doute.
07 Grèce // Klavdia - Asteromáta
La Grèce mise sur l’authenticité et l’émotion avec Klavdia, 22 ans, qui interprète "Asteromáta" entièrement en grec.
Révélée en 2018 dans The Voice of Greece sous l’aile d’Helena Paparizou, la jeune artiste impressionne par sa voix pleine de sensibilité et son apparence singulière, marquée par de larges lunettes qui évoquent inévitablement l’icône Nana Mouskouri.
Avec "Asteromáta", Klavdia livre un hommage poignant aux Grecs pontiques, évoquant à demi-mots le génocide et l’exil, dans un texte chargé de mémoire et d'émotion.
La chanteuse débute sans artifices, seule dans sa robe noire scintillante, livrant les premières notes a cappella dans un silence solennel. Une entrée en matière sobre, presque sacrée.
Klavdia évolue sur un ponton menant à un petit rocher, où une autre femme, également en noir, lui fait face — comme un reflet, une ombre, une dualité.
La rythmique est prenante. Les couleurs chaudes envahissent progressivement l’écran. Un arbre en feu s’embrase, incarnant une figure à la fois fragile et puissante.
La direction artistique, signée Fokas Evangelinos, maître en matière de mise en scène à l’Eurovision, sublime l’instant. L’univers visuel se métamorphose : une divinité émerge des eaux, tandis que des oiseaux s’envolent.
Puis, la lave se met à couler, nappant l’espace scénique d’un noir incandescent, avant que tout ne s’illumine dans un final éclatant : la chanteuse réapparaît en blanc, transfigurée, pour les dernières secondes.
La proposition grecque est forte et se distingue autant par son audace linguistique que par sa puissance émotionnelle.
08 Lituanie // Katarsis - Tavo Akys
La Lituanie fait le pari du rock alternatif cette année avec Katarsis et leur titre "Tavo akys".
Sur scène, le quatuor évolue dans un décor de blocs rocheux en lévitation. Lukas, le chanteur, habillé d’une chemise façon camisole, explose dans une seconde moitié plus intense, tandis que le public reprend en chœur le mot « tavo » après un break quasi mystique.
Une proposition audacieuse qui plaira aux amateurs du genre, même si elle risque de diviser. Autant l’avouer, on se passerait bien de la qualification de ce pays, en faveur du Danemark et de l’Arménie. Les lituaniens risquent aussi de distancer le Luxembourg et la Serbie.
Cinquième tentative de participer à l’Eurovision, et enfin la bonne pour Miriana : Malte envoie du lourd avec "Serving".
Initialement intitulée "Kant" - mot maltais signifiant "Chanter", mais trop proche d’un terme anglais jugé offensant "Cunt" - la chanson a dû être remodelée et rebaptisée à la demande de l’UER, une semaine avant la deadline de remise des morceaux. Pas de quoi déstabiliser Miriana, qui reste fidèle à son esprit camp, assumé et provoc’.
Sur scène, Miriana déclenche un véritable tourbillon de pop urbaine, saupoudrée d’accents orientaux et d’une dose de camp digne de RuPaul’s Drag Race. Entièrement assumée, comme l'ensemble jaune du début et la chevelure rouge, elle enchaîne chorégraphies millimétrées et poses badass, entourée de deux danseuses et deux danseurs, avec pour point d’orgue une séquence aussi improbable que géniale… sur des yoga-balls.
Le décor ? Une immense paire de lèvres rouges renfermant une boule à facettes, clin d’œil pop aussi kitsch que ravageur. Un jardin d’Éden baroque avec encadrement doré, et une explosion de couleurs et de brillances qui flirte avec l’excès — et c’est bien le but.
Vocalement, Miriana est solide, sans que la performance scénique ne prenne le pas sur l’interprétation. Tout en rythme et en mouvement, en collants et en talons, elle impose son univers, ultra-stylisé et parfaitement calibré pour séduire le public de l’Eurovision. Les jeunes notamment, parce que Madame Michu elle peut être déconcertée.
Diva’s not down - et ça, le public l’a bien compris. That’s it !
I’ve got a secret you should know... Miriana is serving !
Malte espère signer un retour en finale après trois années d’absence. Et franchement, c’est bien parti.
10 Georgie // Mariam Shengelia - Freedom
La Géorgie fait appel à une habituée des concours télévisés : Mariam Shengelia, révélée dans X-Factor, Georgian Idol et The Voice of Georgia, défend les couleurs de son pays avec "Freedom".
Sur la scène de la Halle Saint-Jacques de Bâle, un visuel rouge intense enveloppe la performance, en parfaite cohérence avec le thème central : une liberté affirmée, revendiquée, mais aussi questionnée. Dans un contexte politique géorgien tendu, la chanson prend une résonance particulière, presque militante.
En noir, ses danseurs virevoltent en fond de scène et la chanteuse quitte sa robe blanche et strass gris, pour apparaître dans un look bordeaux à la garçonne.
Mariam livre une prestation vocale sans faille, habitée de bout en bout. Pourtant, malgré son engagement évident, la proposition peine à s'imposer musicalement. "Freedom" reste une performance visuelle forte, mais, comme le Monténégro en début de soirée, l’impact ne devrait pas être fort.
11 Danemark // Sissal - Hallucination
Retour au fun avec le Danemark, et la chanteuse Sissal, originaire des îles Faroe.
Sissal vient défendre son titre dance "Hallucination" avec une voix pleine d'énergie et une présence scénique impressionnante. La chanteuse captive l'attention dans sa tenue bleue. Sa prestation, encore plus aboutie après des ajustements (danseurs, production musicale musclée...) depuis sa sélection en mars, montre une artiste confiante et déterminée… à nous faire danser.
La qualification semble hors de portée pour le Danemark selon les paris en ligne, hélas. Ce serait une cinquième année d’affilée sans accès à la finale pour ce pays scandinave. Bien sûr, si cela ne tenait qu’à nous, Sissal irait en finale !
12 République Tchèque // Adonxs - Kiss kiss goodbye
La Tchéquie frappe fort cette année avec Adonxs et son titre électro-pop "Kiss Kiss Goodbye".
Ancien chanteur de groupe pendant cinq ans, Adam Pavlovčin impose désormais son univers solo avec une esthétique androgyne assumée : moustache, look soigné, et présence magnétique.
Sur scène, il apparaît d’abord vêtu d’un long manteau blanc, orné d’un gilet à strass scintillants sur les épaules et de plusieurs ceintures à la taille, renforçant l’aspect théâtral de son look.
Sa voix est impressionnante, maîtrisée de bout en bout. Il navigue avec aisance entre des graves profonds et des envolées aiguës saisissantes, démontrant une grande maîtrise vocale.
Plus tard, l'artiste tchèque se dévoile en débardeur blanc et design, pour une deuxième partie plus dynamique encore. Entouré de quatre danseurs, il livre un break chorégraphié intense, précis et chargé d’énergie. Une performance aussi vocale que visuelle, marquée par un vrai sens du spectacle.
Avec ce show visuel fort plaisant pour les téléspectateurs (et votants !), cela va passer en finale de l’Eurovision 2025 pour la Tchéquie. Aiko y était presque en 2024, ce serait une belle revanche.
13 Luxembourg // Laura Thorn - La Poupée Monte Le Son
Après 30 ans d’absence, et un retour réussi l’an passé, le Luxembourg présente Laura Thorn avec "La poupée monte le son", clin d’œil assumé au classique de France Gall ; et ceci dès les premières images, puisque la star française apparaît furtivement sur un poste de télévision de son appartement.
Âgée de 25 ans, musicienne et professeure au conservatoire, Laura signe une performance que les plus jeunes apprécient pour son côté sucré et sa robe marquante et portée avec de hautes bottes glitter.
Sans choriste pour l’épauler, elle relève brillamment le défi d’un morceau exigeant, qui demande souffle, justesse et précision. À ses côtés, les danseurs apportent une vraie dynamique scénique et contribuent pleinement à la réussite de ce tableau luxembourgeois.
La mise en scène, conçue par la même équipe ukrainienne que celle du Luxembourg Song Contest — l’émission dans laquelle elle a été sélectionnée —, nous plonge dans un univers visuel fort : une maison de poupée géante, à la fois féerique et décalée.
Laura y incarne une poupée grandeur nature, avec des mouvements chorégraphiés très maîtrisés, avant de briser symboliquement ce cadre figé dans un moment de girl power affirmé. Une performance à la fois pop, stylisée et bien calibrée pour marquer les esprits.
Avec ce morceau qui a fait l’objet d’un revamp lui apportant de la puissance, le pays peut espérer accrocher une place en finale. Ceci reste incertain et pourrait plutôt profiter à la Lettonie ou à l’Irlande.
14 Israël // Yuval Raphael - New Day Will Rise
Israël mise sur l’émotion avec "New Day Will Rise", interprétée par Yuval Raphael, survivante de l’attaque du 7 octobre 2023.
Dans un décor clinquant dominé par un escalier en LED, la chanteuse livre une ballade poignante, portée par une voix émotive mais puissante. Si la chanson touche, et notamment les français pour la partie interprétée dans notre langue, elle peine toutefois à égaler l'impact de celle d’Eden Golan à Malmö en 2024.
Quoi qu’il en soit, la qualification en finale ne fait guère de doute.
15 Serbie // Princ - Mila
Place à une nouvelle ballade avec la Serbie, qui mise cette année sur Princ - de son vrai nom Stefan - et sa chanson romantique "Mila".
Depuis sa sélection à Pesma za Evroviziju, la chanson a été subtilement revampée, avec une production signée Željko Joksimović - maître incontesté des ballades balkaniques (5!) au concours, et déjà interprète pour la Serbie en 2004 et 2012. À noter : une version française de "Mila" a également été enregistrée.
Dans son costume d'un rouge éclatant et entouré de danseurs qui font corps avec lui, il captive dès les premières notes. Longs cheveux clairs, barbe dense et allure magnétique, Princ séduit autant par son charisme que par sa voix. Véritable interprète, il quitte la scène principale tiré au sol par ses danseurs jusqu'à la scène annexe située dans le cadre géant installé en plein milieu de l'arena.
Les envolées vocales sont intenses, au risque de perdre la douceur qu'avait sa ballade initialement.
Finaliste régulier, la Serbie pourrait le confirmer cette année, et c’est ce que nous espérons.
16 Finlande // Erika Vikman - Ich komme
Seizième et dernière candidate à monter sur scène ce soir à Bâle, la Finlandaise Erika Vikman espère décrocher sa place en finale avec "Ich komme", interprété en finnois et bien remuant.
Participante à Idols en 2013, et révélée en 2020 avec "Cicciolina" (runner up), l’artiste de 32 ans revient plus provocante que jamais. En tenue de cuir noir, ceinture cloutée, elle électrise la salle sous des lumières rouges, son prénom affiché en grand. Chevelure blonde flamboyante, elle déborde d'énergie et joue de sa présence scénique avec malice et assurance. Surtout pour le final où elle monte sur un micro géant suspendu en hauteur.
Les fans exultent pendant ce show assumé et libérateur, bien plus prometteur que le (finalement) décevant "No Rules", classé 19ème en 2024. Erika vise clairement un destin à la Käärijä en 2023... et la finale lui tend les bras.
Wunderbar ! Ich komme !
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Interval Act 1 :
Cinq artistes qui devaient représenter leur pays au concours Eurovision 2025 ont maintenant l'occasion de briller sur scène.
Gjon's' Tears s'accompagne au piano et nous interprète "Répondez-moi" avec sa voix cristalline, avant de laisser la scène aux lituaniens de The Roop pour "On fire", un morceau avec lequel ils ambiance le public de la St Jakob's Arena.
L'azérie Efendi prend le relai entourée de danseurs dans un tableau doré et réussi à nous faire danser avec son "Cleopatra".
La maltaise Destiny est bien entourée également et nous enchante avec sa voix soul tout en puissance.
Interval Act 2 :
On suit à présent un reportage touchant sur plusieurs fans de l’Eurovision, parmi lesquels un passionné venu de Turquie et un couple originaire de Malte. L’émission occupe une place centrale dans leur vie chaque année : un rendez-vous incontournable. On les voit préparer leur venue à Bâle, et, quelques minutes plus tard, on les retrouve dans l’arène, au milieu d’une foule de fans venus de toute l’Europe — une communion festive et vibrante.
Le tableau qui suit tranche totalement avec ce moment d’intimité.
Sur scène, des danseurs prennent possession de l’espace, accompagnés d’une voix off féminine qui résonne comme un conte. Les quatre langues officielles de la Suisse sont mises à l’honneur, dans un hommage aussi musical que chorégraphique. L’univers visuel est coloré, rythmé, et joyeusement éclectique. Il s’en dégage une vraie fantaisie, autour d’un thème bien helvétique : l’obsession du temps.
Un moment à la fois singulier, ludique et fédérateur, à l’image du pays hôte.
Résultats
Tableau des Résultats
Rendez-vous samedi sur France 2 pour la finale avec Stéphane Bern et Laurence Boccolini aux commentaires.
CultureBox diffuse la soirée avec Stéphane Bern aux commentaires. Le public français peut voter ce soir…. et d’ailleurs Louane va présenter sa performance au public.
Opening
Après une première soirée riche en émotions, qui a vu dix pays décrocher leur ticket pour la finale, nous voici de retour à Bâle pour la suite de cette édition 2025 de l’Eurovision.
Sans surprise, la Suède — grande favorite — s’est qualifiée, mais la soirée a également réservé quelques rebondissements notables, avec les qualifications inattendues de Saint-Marin, de l’Islande et du Portugal. En revanche, la Belgique et Chypre n’ont pas réussi à convaincre et quittent la compétition plus tôt que prévu.
Place désormais à une nouvelle salve de prestations, sous les projecteurs suisses !
L'émission commence par un petit reportage tourné dimanche dernier lors de la parade et du turquoise carpet. La jeune présentatrice interpelle quelques suisses enjoués dans les rues de Bâle. Sur la scène de la St Jakob Arena, un fan du concours depuis 50 ans porte un coeur en néon jusqu'au centre de la scène et vient le déposer au sol. C'est le coeur de l'Eurovision, la symbolique est forte puisque la Suisse est à l'origine de la création du concours en 1956.
United by Music !
Présentatrices
Hazel Brugger et Sandra Studer assurent la présentation de cette édition.
Le duo féminin s’en était très bien sorti mardi, et ce soir, les deux artistes abordent la soirée avec visiblement moins de stress.
Elles seront rejointes samedi en finale par Michelle Hunziker, qui apportera sa touche d’élégance et d’expérience à la présentation.
Les deux femmes accueillent les téléspectateurs et le public européen et du reste du monde. La deuxième salve de prestations peut commencer.
01
Australie // Go-Jo - Milkshake Man
L’Australie mise sur la fraîcheur et l’audace avec Go-Jo, alias le “Milkshake Man”. Porté par le charismatique chanteur Marty, le projet déploie un univers coloré et acidulé, entre teintes pastel et visuels animés à l’esthétique rétro assumée.
Tout d’abord vêtu de blanc, l’artiste entre dans un shaker géant enfumé… pour en ressortir transformé, dans une tenue bleue maintenant, plus exubérante. Accompagné d’une danseuse, Go-Jo électrise la scène par son énergie débordante. Avec son allure athlétique, sa moustache soignée et ses cheveux mi-longs, il incarne un véritable showman, entre humour décalé et prestance théâtrale.
Moment fort du tableau : Susan, une femme d’apparence plus âgée avec un foulard, entre à son tour dans le shaker… avant de réapparaître en danseuse pimpante. Les deux acolytes arrachent ensuite le t-shirt de Go-Jo, le dévoilant torse nu, tandis que lait et aliments tourbillonnent à l’écran dans un tourbillon visuel aussi loufoque qu’efficace.
Le titre, à la fois léger, suggestif et terriblement accrocheur, dépasse la simple évocation des milkshakes : une pointe de "crème brûlée" et une réplique en français — “Excusez-moi monsieur, avez-vous du lait pour moi ?” — ajoutent une touche délicieusement absurde et pleine de sous-entendus.
Musicalement, la chanson reste simple, répétitive, mais redoutablement entraînante. Déjà adopté par les Eurofans, ce tube sucré pourrait bien marquer le grand retour de l’Australie en finale après une année d’absence.
Go-Jo est un concurrent redoutable.
Sweet Sweet Yum Yum !
02
Monténégro // Nina Žižić - Dobrodošli (Добродошли)
Après deux ans d'absence au concours (une seule finale en dix ans !), le Monténégro revient avec Nina Žižić, ex-membre de Who See (Eurovision 2013).
La chanteuse brune interprète "Dobrodošli", une ballade sombre portée par une production dense et dramatique. Le visuel, en noir et blanc principalement, présente des silhouettes qui se démultiplient à l’écran, accentuant le sentiment d’introspection.
Nina apparaît en robe blanche au col surdimensionné — un curieux mélange entre une couette stylisée et un diadème — tandis qu’un nuage de fumée blanche se répand lentement sur le sol. Cette extension vestimentaire disparaît dans les dernières mesures, laissant place à une silhouette plus épurée.
Vocalement, elle est solide et maîtrisée. Nina capte l’attention, mais la chanson peine à établir une véritable connexion émotionnelle.
Rien à voir avec la ballade balkanique attendue plus tard par la Serbie. Désolé mais elle est dans notre top 3 des plus ...ennuyeuses.
03
Irlande // Emmy - Laika Party
Emmy, Norvégienne née en 2000, représente l'Irlande à l’Eurovision 2025 avec "Laika Party".
Connue pour sa petite voix depuis MGP Junior 2015, elle se fait remarquer à nouveau lors du MGP 2021, avant de remporter la sélection irlandaise (televote et jury !).
Accompagnée de son frère Erlend au clavier, et de quatre danseuses sur scène, Emmy chante au sommet d'un engin spacial couleur metalique comme sa tenue et devant un visuel décalé : une concellation forme le chien laïka, et un cosmonaute dansant.
Sa prestation pop et malicieuse, avec des chorégraphies légères et une touche de fun, nous plonge dans un univers ludique qui, bien que décalé par rapport aux autres contributions, aurait eu sa place à l’Eurovision ...Junior.
On ne sait pas si l'île Émeraude se qualifiera pour la finale avec une contribution aussi kitsch (que les Jedward !), mais soulignons l’effort pour ce pays d’opérer un virage à 100 % d’avec Bambie Thug... sixième l’an passé !
04
Lettonie // Tautumeitas - Bur man laimi
Le groupe Tautumeitas concoure avec le titre "Bur man laimi", qui signifie "Apporte-moi le bonheur" en letton, et évoque la résilience face à l’adversité.
Ce sextet féminin fondé en 2015 mêle musique folklorique traditionnelle et sons contemporains, combinant chants lettons, harmonies vocales, percussions, synthétiseurs et une esthétique visuelle entre tradition et futurisme.
Dans leur combinaison moulante et portant une coiffe transparente et des cheveux laqués sur les épaules, elles évoluent devant un rideau de fils métalliques, et proposent un tableau réussi qui parvient à nous faire mieux apprécier leur morceau aux vocaux enchanteurs.
La Lettonie est un pays qui accède peu en finale, à l’exception de l’année dernière grâce à Dons. Les Tautumeitas ne devraient pas se qualifier ce soir, à moins que les votants ne leur réservent une belle surprise.
05
Arménie // PARG - SURVIVOR
Parg, beau brun ténébreux et vainqueur du retour de la sélection nationale Dépi Evratesil, représente l’Arménie à l’Eurovision 2025 avec "Survivor". Ce titre énergique, produit par le Suédois Thomas G:son, mêle rock, rap et électro, nous fait penser au répertoire d’Imagine Dragons, avec également une touche de musique traditionnelle grâce à l’usage du duduk arménien.
Sur scène, torse nu et animé d’une énergie brute, Parg évolue sur un tapis roulant, transformant l’espace en une véritable zone de combat scénique.
Avec une prestance confiante et assurée, il scande les paroles percutantes — “Ra-Ra-Ra-Ra-Ra Survivor!” — avec une intensité qui ne laisse place à aucun doute : sa performance est une affirmation d’identité forte et assumée.
Petite anecdote personnelle : ce charismatique représentant arménien est marié à une certaine Nana, aperçue sur le turquoise carpet à ses côtés.
Malgré son engagement scénique, les bookmakers ne classent pas Parg parmi les potentiels qualifiés pour la finale samedi.
06
Autriche // JJ - Wasted love
L’Autriche joue la carte de l’émotion et de l’audace avec JJ, contre-ténor de 24 ans. D’origine philippine, Johannes – alias JJ – s’est fait connaître lors de The Voice UK, dans l’équipe de Will.i.am, avant de tracer sa propre voie dans un style hybride entre pop lyrique et opéra contemporain.
Son titre "Wasted Love" séduit dès les premières notes : une ballade épurée tout d'abord, portée par sa voix céleste de contre-ténor et un accompagnement minimaliste.
Sa mise en scène marque les esprits. Sur scène, un bateau en bois émerge d’un décor balayé par la pluie et les éclairs, en écho fidèle au clip. Le tout baigne dans un noir et blanc absolu, une esthétique audacieuse qui n’avait plus été vue à l’Eurovision depuis les années 1970.
JJ, vêtu de noir, impose une intensité à la fois douce et puissante, avant de surprendre autrement les téléspectateurs. Son radeau traverse une tempête qui s'intensifie encore alors que son morceau lui navigue sur un tempo techno. Seuls les phares qui apparaissent maintenant nous rassurent quant à sa destinée.
JJ offre une proposition singulière, universelle et émotionnelle. "Wasted Love" s’impose déjà comme l’une des prestations les plus marquantes de ce soir. La qualification pour la finale est donc acquise sans aucun doute.
07
Grèce // Klavdia - Asteromáta
La Grèce mise sur l’authenticité et l’émotion avec Klavdia, 22 ans, qui interprète "Asteromáta" entièrement en grec.
Révélée en 2018 dans The Voice of Greece sous l’aile d’Helena Paparizou, la jeune artiste impressionne par sa voix pleine de sensibilité et son apparence singulière, marquée par de larges lunettes qui évoquent inévitablement l’icône Nana Mouskouri.
Avec "Asteromáta", Klavdia livre un hommage poignant aux Grecs pontiques, évoquant à demi-mots le génocide et l’exil, dans un texte chargé de mémoire et d'émotion.
La chanteuse débute sans artifices, seule dans sa robe noire scintillante, livrant les premières notes a cappella dans un silence solennel. Une entrée en matière sobre, presque sacrée.
Klavdia évolue sur un ponton menant à un petit rocher, où une autre femme, également en noir, lui fait face — comme un reflet, une ombre, une dualité.
La rythmique est prenante. Les couleurs chaudes envahissent progressivement l’écran. Un arbre en feu s’embrase, incarnant une figure à la fois fragile et puissante.
La direction artistique, signée Fokas Evangelinos, maître en matière de mise en scène à l’Eurovision, sublime l’instant. L’univers visuel se métamorphose : une divinité émerge des eaux, tandis que des oiseaux s’envolent.
Puis, la lave se met à couler, nappant l’espace scénique d’un noir incandescent, avant que tout ne s’illumine dans un final éclatant : la chanteuse réapparaît en blanc, transfigurée, pour les dernières secondes.
La proposition grecque est forte et se distingue autant par son audace linguistique que par sa puissance émotionnelle.
08
Lituanie // Katarsis - Tavo Akys
La Lituanie fait le pari du rock alternatif cette année avec Katarsis et leur titre "Tavo akys".
Sur scène, le quatuor évolue dans un décor de blocs rocheux en lévitation. Lukas, le chanteur, habillé d’une chemise façon camisole, explose dans une seconde moitié plus intense, tandis que le public reprend en chœur le mot « tavo » après un break quasi mystique.
Une proposition audacieuse qui plaira aux amateurs du genre, même si elle risque de diviser. Autant l’avouer, on se passerait bien de la qualification de ce pays, en faveur du Danemark et de l’Arménie. Les lituaniens risquent aussi de distancer le Luxembourg et la Serbie.
09
Malte // Miriana Conte - Serving
Cinquième tentative de participer à l’Eurovision, et enfin la bonne pour Miriana : Malte envoie du lourd avec "Serving".
Initialement intitulée "Kant" - mot maltais signifiant "Chanter", mais trop proche d’un terme anglais jugé offensant "Cunt" - la chanson a dû être remodelée et rebaptisée à la demande de l’UER, une semaine avant la deadline de remise des morceaux. Pas de quoi déstabiliser Miriana, qui reste fidèle à son esprit camp, assumé et provoc’.
Sur scène, Miriana déclenche un véritable tourbillon de pop urbaine, saupoudrée d’accents orientaux et d’une dose de camp digne de RuPaul’s Drag Race. Entièrement assumée, comme l'ensemble jaune du début et la chevelure rouge, elle enchaîne chorégraphies millimétrées et poses badass, entourée de deux danseuses et deux danseurs, avec pour point d’orgue une séquence aussi improbable que géniale… sur des yoga-balls.
Le décor ? Une immense paire de lèvres rouges renfermant une boule à facettes, clin d’œil pop aussi kitsch que ravageur. Un jardin d’Éden baroque avec encadrement doré, et une explosion de couleurs et de brillances qui flirte avec l’excès — et c’est bien le but.
Vocalement, Miriana est solide, sans que la performance scénique ne prenne le pas sur l’interprétation. Tout en rythme et en mouvement, en collants et en talons, elle impose son univers, ultra-stylisé et parfaitement calibré pour séduire le public de l’Eurovision. Les jeunes notamment, parce que Madame Michu elle peut être déconcertée.
Diva’s not down - et ça, le public l’a bien compris. That’s it !
I’ve got a secret you should know... Miriana is serving !
Malte espère signer un retour en finale après trois années d’absence. Et franchement, c’est bien parti.
10
Georgie // Mariam Shengelia - Freedom
La Géorgie fait appel à une habituée des concours télévisés : Mariam Shengelia, révélée dans X-Factor, Georgian Idol et The Voice of Georgia, défend les couleurs de son pays avec "Freedom".
Sur la scène de la Halle Saint-Jacques de Bâle, un visuel rouge intense enveloppe la performance, en parfaite cohérence avec le thème central : une liberté affirmée, revendiquée, mais aussi questionnée. Dans un contexte politique géorgien tendu, la chanson prend une résonance particulière, presque militante.
En noir, ses danseurs virevoltent en fond de scène et la chanteuse quitte sa robe blanche et strass gris, pour apparaître dans un look bordeaux à la garçonne.
Mariam livre une prestation vocale sans faille, habitée de bout en bout. Pourtant, malgré son engagement évident, la proposition peine à s'imposer musicalement. "Freedom" reste une performance visuelle forte, mais, comme le Monténégro en début de soirée, l’impact ne devrait pas être fort.
11
Danemark // Sissal - Hallucination
Retour au fun avec le Danemark, et la chanteuse Sissal, originaire des îles Faroe.
Sissal vient défendre son titre dance "Hallucination" avec une voix pleine d'énergie et une présence scénique impressionnante. La chanteuse captive l'attention dans sa tenue bleue. Sa prestation, encore plus aboutie après des ajustements (danseurs, production musicale musclée...) depuis sa sélection en mars, montre une artiste confiante et déterminée… à nous faire danser.
La qualification semble hors de portée pour le Danemark selon les paris en ligne, hélas. Ce serait une cinquième année d’affilée sans accès à la finale pour ce pays scandinave. Bien sûr, si cela ne tenait qu’à nous, Sissal irait en finale !
12
République Tchèque // Adonxs - Kiss kiss goodbye
La Tchéquie frappe fort cette année avec Adonxs et son titre électro-pop "Kiss Kiss Goodbye".
Ancien chanteur de groupe pendant cinq ans, Adam Pavlovčin impose désormais son univers solo avec une esthétique androgyne assumée : moustache, look soigné, et présence magnétique.
Sur scène, il apparaît d’abord vêtu d’un long manteau blanc, orné d’un gilet à strass scintillants sur les épaules et de plusieurs ceintures à la taille, renforçant l’aspect théâtral de son look.
Sa voix est impressionnante, maîtrisée de bout en bout. Il navigue avec aisance entre des graves profonds et des envolées aiguës saisissantes, démontrant une grande maîtrise vocale.
Plus tard, l'artiste tchèque se dévoile en débardeur blanc et design, pour une deuxième partie plus dynamique encore. Entouré de quatre danseurs, il livre un break chorégraphié intense, précis et chargé d’énergie. Une performance aussi vocale que visuelle, marquée par un vrai sens du spectacle.
Avec ce show visuel fort plaisant pour les téléspectateurs (et votants !), cela va passer en finale de l’Eurovision 2025 pour la Tchéquie. Aiko y était presque en 2024, ce serait une belle revanche.
13
Luxembourg // Laura Thorn - La Poupée Monte Le Son
Après 30 ans d’absence, et un retour réussi l’an passé, le Luxembourg présente Laura Thorn avec "La poupée monte le son", clin d’œil assumé au classique de France Gall ; et ceci dès les premières images, puisque la star française apparaît furtivement sur un poste de télévision de son appartement.
Âgée de 25 ans, musicienne et professeure au conservatoire, Laura signe une performance que les plus jeunes apprécient pour son côté sucré et sa robe marquante et portée avec de hautes bottes glitter.
Sans choriste pour l’épauler, elle relève brillamment le défi d’un morceau exigeant, qui demande souffle, justesse et précision. À ses côtés, les danseurs apportent une vraie dynamique scénique et contribuent pleinement à la réussite de ce tableau luxembourgeois.
La mise en scène, conçue par la même équipe ukrainienne que celle du Luxembourg Song Contest — l’émission dans laquelle elle a été sélectionnée —, nous plonge dans un univers visuel fort : une maison de poupée géante, à la fois féerique et décalée.
Laura y incarne une poupée grandeur nature, avec des mouvements chorégraphiés très maîtrisés, avant de briser symboliquement ce cadre figé dans un moment de girl power affirmé. Une performance à la fois pop, stylisée et bien calibrée pour marquer les esprits.
Avec ce morceau qui a fait l’objet d’un revamp lui apportant de la puissance, le pays peut espérer accrocher une place en finale. Ceci reste incertain et pourrait plutôt profiter à la Lettonie ou à l’Irlande.
14
Israël // Yuval Raphael - New Day Will Rise
Israël mise sur l’émotion avec "New Day Will Rise", interprétée par Yuval Raphael, survivante de l’attaque du 7 octobre 2023.
Dans un décor clinquant dominé par un escalier en LED, la chanteuse livre une ballade poignante, portée par une voix émotive mais puissante. Si la chanson touche, et notamment les français pour la partie interprétée dans notre langue, elle peine toutefois à égaler l'impact de celle d’Eden Golan à Malmö en 2024.
Quoi qu’il en soit, la qualification en finale ne fait guère de doute.
15
Serbie // Princ - Mila
Place à une nouvelle ballade avec la Serbie, qui mise cette année sur Princ - de son vrai nom Stefan - et sa chanson romantique "Mila".
Depuis sa sélection à Pesma za Evroviziju, la chanson a été subtilement revampée, avec une production signée Željko Joksimović - maître incontesté des ballades balkaniques (5!) au concours, et déjà interprète pour la Serbie en 2004 et 2012. À noter : une version française de "Mila" a également été enregistrée.
Dans son costume d'un rouge éclatant et entouré de danseurs qui font corps avec lui, il captive dès les premières notes. Longs cheveux clairs, barbe dense et allure magnétique, Princ séduit autant par son charisme que par sa voix. Véritable interprète, il quitte la scène principale tiré au sol par ses danseurs jusqu'à la scène annexe située dans le cadre géant installé en plein milieu de l'arena.
Les envolées vocales sont intenses, au risque de perdre la douceur qu'avait sa ballade initialement.
Finaliste régulier, la Serbie pourrait le confirmer cette année, et c’est ce que nous espérons.
16
Finlande // Erika Vikman - Ich komme
Seizième et dernière candidate à monter sur scène ce soir à Bâle, la Finlandaise Erika Vikman espère décrocher sa place en finale avec "Ich komme", interprété en finnois et bien remuant.
Participante à Idols en 2013, et révélée en 2020 avec "Cicciolina" (runner up), l’artiste de 32 ans revient plus provocante que jamais. En tenue de cuir noir, ceinture cloutée, elle électrise la salle sous des lumières rouges, son prénom affiché en grand. Chevelure blonde flamboyante, elle déborde d'énergie et joue de sa présence scénique avec malice et assurance. Surtout pour le final où elle monte sur un micro géant suspendu en hauteur.
Les fans exultent pendant ce show assumé et libérateur, bien plus prometteur que le (finalement) décevant "No Rules", classé 19ème en 2024. Erika vise clairement un destin à la Käärijä en 2023... et la finale lui tend les bras.
Wunderbar ! Ich komme !
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Interval Act 1 :
Cinq artistes qui devaient représenter leur pays au concours Eurovision 2025 ont maintenant l'occasion de briller sur scène.
Gjon's' Tears s'accompagne au piano et nous interprète "Répondez-moi" avec sa voix cristalline, avant de laisser la scène aux lituaniens de The Roop pour "On fire", un morceau avec lequel ils ambiance le public de la St Jakob's Arena.
L'azérie Efendi prend le relai entourée de danseurs dans un tableau doré et réussi à nous faire danser avec son "Cleopatra".
La maltaise Destiny est bien entourée également et nous enchante avec sa voix soul tout en puissance.
Interval Act 2 :
On suit à présent un reportage touchant sur plusieurs fans de l’Eurovision, parmi lesquels un passionné venu de Turquie et un couple originaire de Malte. L’émission occupe une place centrale dans leur vie chaque année : un rendez-vous incontournable. On les voit préparer leur venue à Bâle, et, quelques minutes plus tard, on les retrouve dans l’arène, au milieu d’une foule de fans venus de toute l’Europe — une communion festive et vibrante.
Le tableau qui suit tranche totalement avec ce moment d’intimité.
Sur scène, des danseurs prennent possession de l’espace, accompagnés d’une voix off féminine qui résonne comme un conte. Les quatre langues officielles de la Suisse sont mises à l’honneur, dans un hommage aussi musical que chorégraphique. L’univers visuel est coloré, rythmé, et joyeusement éclectique. Il s’en dégage une vraie fantaisie, autour d’un thème bien helvétique : l’obsession du temps.
Un moment à la fois singulier, ludique et fédérateur, à l’image du pays hôte.
Résultats
Tableau des Résultats
Rendez-vous samedi sur France 2 pour la finale avec Stéphane Bern et Laurence Boccolini aux commentaires.
Site de France 2 sur l'Eurovision
Eurovision-quotidien
Eurovision-fr
Tout l'Eurovision sur Wikipedia.fr
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