Le samedi 5 avril 2025, Eurovision in Concert fête sa 15ème édition. ParisGayZine y participe pour la deuxième fois. Sur les 37 artistes représentants leur pays au concours Eurovision cette année, 30 ont fait le déplacement !
Le rendez-vous était donné aux fans venus nombreux de toute l’Europe à l’AFAS Live à Amsterdam (Pays-Bas).
Dès 18h30, un dj mixe quelques classiques du concours pour nous ambiancer.
Participants à Eurovision in concert 2025
Stefania
Première artiste à se produire sur cette scène ce soir, sans concourir à l’Eurovision 2025, Stefania interprète « Last dance » (ESC 2021) dans une combinaison mauve, moulante, silhouette toujours aussi svelte. Sa prestation est donnée parmi les faisceaux de lumière rose et bleu, et ponctuée de confettis sur le public en fosse.
Stefania Liberakakis a représenté les Pays Bas au concours Eurovision Junior 2016 au sein du groupe féminin Kisses.
La chanteuse néerlandaise a représenté la Grèce au concours 2021 avec ce morceau dance, et est ce soir la co-présentatrice d’Eurovision in Concert 2025.
Rejointe par Cornald Maas, présentateur qui change chaque année de partenaire (la suédoise Charlotte Perrelli l’an passé), la jeune femme précise qu’elle porte sa tenue de scène de 2021, et s’étonne en souriant que celle-ci soit too large now !
Elle chantera peut être plus tard (ou pas !) « Supergirl », le morceau avec lequel elle a été sélectionnée pour le concours 2020, édition annulée en raison du Covid.
Cornald fait également applaudir le créateur d’EIC, présent là-haut dans les gradins pour ce quinzième anniversaire.
Norvège - Kyle Alessandro
Le premier artiste du concours Eurovision 2025 à se présenter ce soir sur scène est le « youngest » Kyle Alessandro. Le jeune représentant norvégien apparaît seul sur scène pour interpréter son titre pop « Lighter », vêtu d’un débardeur noir et rehaussé d’un pendentif argenté. Le décor numérique en arrière-plan évoque une nature d’abord paisible sous la nuit, puis en proie aux flammes. Une prestation portée par une belle énergie, en attendant une mise en scène plus étoffée à l’Eurovision, où il sera accompagné de danseurs comme lors de sa sélection nationale il y a deux mois.
Azerbaïdjan - Mamagama
Cap sur le Caucase avec l’Azerbaïdjan : le trio Mamagama interprète « Run with U » devant un visuel rouge et noir épuré. Le chanteur reste au pied de son micro, accompagné d’un batteur et d’un musicien guitare/clavier, tous trois en tenues noires aux coutures blanches et motifs graphiques. Sous de dynamiques lumières rouges et blanches, le groupe reste statique, mais la performance vocale impressionne, dissipant les doutes laissés par la version studio.
Irlande - Emmy
Stefania fait son retour sur scène en tant que co-présentatrice, en robe dorée maintenant. Elle annonce une artiste qui se présente, elle, en tenue argentée à franges. L’artiste qui arrive est norvégienne mais représente l’Irlande : Emmy.
Celle-ci débarque avec sa Laika party et nous découvrons son visuel spacial… et canin. Chien-cosmonaute en apesanteur, os flottants et quelques paroles intégrées à l’écran composent l’univers pop et décalé. Derrière son clavier, son complice enchaîne quelques pas chorégraphiés avant de lancer ses lunettes de soleil dans le public - pour mieux en enfiler une nouvelle paire aussitôt. Une proposition pleine de malice, qui n’aurait pas détonné à l’Eurovision Junior.
Ukraine - Ziferblat
Autre pays, autre univers. L’Ukraine est représentée par Ziferblat et leur titre "Bird of Pray", une proposition rock aux accents 70s interprétée à la fois en ukrainien et en anglais. L’intro est assurée par le guitariste, à la voix haut perchée, visiblement dans son élément sur scène, tandis que le chanteur, très stylé dans sa tenue blanche de créateur, délivre une performance concentrée, presque froide, comme enfermé dans son univers. Le trio – dont un batteur - déploie une belle énergie, marquée par des ruptures de rythme. Un morceau pas désagréable, même s’il ne s’impose pas à la première écoute pour les amateurs de pop que nous sommes. Dans le contexte actuel de son pays, cette intensité contenue prend tout son sens.
Géorgie - Mariam Shengelia
Pour la Géorgie, Mariam Shengelia interprète "Freedom" dans un intense visuel rouge. Sa tenue noire et pailletée, près du corps et particulièrement couvrante - assurément celle utilisant le plus de tissu ce soir - s’étend jusqu’au col roulé et à ses poignets mis en valeur par des bijoux dorés. La chanteuse livre une prestation vocale solide. Une certaine conception de la liberté, qui interroge au regard de la situation politique actuelle de son pays. Musicalement, la chanson peine toutefois à convaincre. Très concentrée tout au long des trois minutes, l’artiste décroche un sourire en toute fin.
Danemark - Sissal
Retour au fun avec le Danemark. Sissal défend son titre dance "Hallucination" avec une voix tonique et une belle assurance scénique. Vêtue d’une combinaison en jean noir, remontant juste au niveau de la poitrine, son nom scintille en strass sur une hanche. Une prestation plus aboutie que celle vue à Stockholm le mois dernier, même si quelques ajustements restent souhaitables - la danoise a d’ailleurs annoncé que toute sa mise en scène serait revue depuis la sélection nationale de début mars.
Lituanie - Katarsis
La Lituanie mise cette année sur Katarsis et son titre "Tavo akys", dans un registre rock alternatif. Trio sur scène mais quatuor dans le visuel, le groupe évolue devant un décor numérique où des blocs de roche se déplacent en lévitation. Le chanteur, vêtu d’une chemise claire façon camisole, se déchaîne surtout en seconde partie, tandis que le public reprend en chœur le mot « tavo » après un break presque christique. Une proposition qui parlera aux amateurs du genre, même si elle nous convainc beaucoup moins.
Serbie - Princ
La production invite le public à allumer les lumières des smartphones : place à la douceur avec la Serbie. Princ interprète la ballade romantique "Mila" dans un décor de projections numériques évoquant des blocs de glace ou de diamant. Longs cheveux clairs et barbe dense, costume ample aux reflets marbrés et baskets blanches, le chanteur séduit autant par son allure que par sa voix. Véritable interprète, il quitte son pied de micro au centre pour accompagner les envolées vocales sur le côté de la scène, avant de conclure un genou à terre.
Luxembourg - Laura Thorn
Stefania prononce quelques mots en français, et Cornald Maas, lui, à l’air un peu plus à l’aise avec notre langue. Ils soulignent que l’artiste à venir va rendre hommage au tube La poupée de son de France Gall (1965). Il s’agit bien entendu du Luxembourg avec Laura Thorn et La poupée monte le son.
Vêtue d’une tenue courte en dentelle et strass, avec un volant blanc juste au-dessus des genoux et des attaches en latex transparent, l’artiste capte l’attention par son look. Mais la mise en scène reste en retrait : les danseurs aperçus lors de la sélection télévisée manquent à l’appel, tout comme un visuel animé qui aurait renforcé l’impact. Heureusement, ces éléments seront de retour à Bâle, où les choristes devront également la soutenir vocalement. Car si elle a de la voix, ce titre exige du souffle - et ce soir, la performance vocale est bien au rendez-vous.
Monténégro - Nina Zizic
Retour à une proposition plus sombre, en total contraste avec la précédente. Pour le Monténégro, Nina Žižić entame sa prestation par un "merci beaucoup" avant d’interpréter "Dobrodošli", une ballade à la production musclée et intense. Brune aux épaules nues, elle porte une robe noire façon couture, ornée d’une large fleur sur le buste, qui se révèle être un pantalon ample. Le visuel graphique en noir et blanc fait apparaître des silhouettes humaines, bientôt remplacées par une multitude de mots. Comme pour la Géorgie plus tôt, la prestation est solide vocalement, mais l’adhésion au morceau demande un certain effort.
Croatie - Marko Bošnjak
On frôle l’indigestion avec une nouvelle proposition sombre, cette fois venue de Croatie. Marko Bošnjak interprète "Poison Cake" en débutant caché sous une capuche, le visage dissimulé, pour une intro ballade avant un virage plus pop lorsqu’il se dévoile, cheveux bruns et serpent doré à l’oreille. Vêtu d’un long trench porté sur un bermuda zippé de haut en bas, il évolue dans un visuel pixellisé, soutenu par une production électro marquée. Le refrain pop contraste avec des vocalises poussées et des beats percutants, accompagnés de jets de fumée blanche. Une structure anticonformiste pour un titre déroutant.
Royaume-Uni - Remember Monday
Retour à une pop girly avec le Royaume-Uni et le trio Remember Monday, révélées dans The Voice UK en 2019, mais toujours absentes des charts depuis. Leur titre « What the hell just happened? », plus pop que country cette fois, est porté par de solides harmonies vocales et une présence scénique convaincante. En tenues coordonnées - beiges ou bleus clairs, toutes un corset à la taille et une touche vintage bien assumée - les trois chanteuses exécutent quelques mouvements chorégraphiés et investissent pleinement la scène. Le titre du morceau apparaît en projection lors des refrains, alternant avec quelques autres éléments. Elles quittent la scène après avoir pris une photo souvenir avec le public.
Pologne - Justyna Steczkowska
Présentée comme une véritable Goddess, la polonaise Justyna Steczkowska livre une prestation aboutie aux côtés de deux danseurs et deux danseuses. Son morceau "GAJA" déborde d’énergie contagieuse, portée par une chorégraphie exigeante qui met à l’épreuve son souffle. La jeune quinquagénaire, vêtue d’une combinaison moulante noire aux franges longues, se démène sur scène avec une aisance impressionnante. Avant le pont musical, elle prend un moment pour jouer du violon, introduisant un passage harmonieux dans ce morceau résolument électro. Le visuel, qui alterne entre la lune et un cœur battant sous l'effet du sang, est renforcé par les paroles en polonais, qui s’affichent durant la séquence plus féérique.
Arménie - Parg
Beau brun ténébreux, Parg représente l’Arménie avec "Survivor", un morceau sur lequel il déploie toute son énergie. En débardeur en jeans, tendance et laissant ses bras nus, et en jeans baggy aux lanières tombantes jusqu’à ses grosses pompes, l’artiste affiche une prestance scénique assurée et pleine de confiance. Des faisceaux verts quadrillent la scène, accompagnés de jets d’étincelles, tandis que le visuel fait apparaître quelques paroles - notamment le percutant « Ra-Ra-Ra-Ra-Ra Survivor ! » - laissées à la bande-son. En revanche, les parties rappées sont scandées avec ferveur, révélant toute l’intensité de son interprétation.
Malte - Miriana Conte
Miriana Conte fait une entrée remarquée en arrivant sur scène dans une immense stroopwafel, de quoi séduire instantanément le public d’Amsterdam.
La Maltaise interprète le très bitchy "Serving" (ex-"Kant"), seule sur scène ce soir - ce qui atténue légèrement l’impact - mais les fans sont déjà conquis, et l’énergie du titre fait le reste. Vêtue d’un body rouge mettant en valeur ses courbes, collants léopard et longue chevelure brune lissée, elle danse, se déchaîne, et entraîne la salle avec elle. Derrière elle, des messages reçus sur les réseaux sociaux défilent à l’écran (mais diva’s not down !), avant un lâché de confettis final, ponctué par quelques rebonds sur son ballon de yoga. That’s it !
21h30. C’est l’heure de faire un break. Le dj reprend les platines avec quelques classiques de l’Eurovision dont le "Shum" de GoA.
Il est 21h47 lorsque sont rediffusées les publicités pour Royal Carribean et Basel, sponsors d'Eurovision in Concert 2025.
Après une pause d’une vingtaine de minutes, Stefania et Cornald reprennent le programme, non pas avec Nemo comme nous l’envisagions, mais avec un autre représentant de cette année.
Belgique - Red Sebastian
Place à la Belgique avec Red Sebastian et son percutant "Strobe light". Son nom s'affiche dans un logo en forme de cœur rouge, assorti à sa combinaison en latex rouge vif et à sa chevelure teinte dans les mêmes tons. Les lumières, forcément rouges, plongent la scène dans une atmosphère électro brûlante. Derrière son pied de micro, qu’il ne quitte qu’un court instant, l’artiste se déhanche légèrement tout en délivrant une performance vocale solide. La production techno, puissante et bien ficelée, laisse espérer une mise en scène à la hauteur à Bâle.
Portugal - Napa
Après la tempête électro venue de Belgique, place à un calme plus nuancé avec le Portugal. À cinq sur scène, avec batterie et guitares, le groupe Napa livre une proposition très portugaise dans l’âme, teintée de sonorités rock 60s. Le chanteur à lunettes et cheveux mi-longs alterne douceur et intensité, porté par Deslocado un morceau qui commence en tendresse et s’achève de la même manière. En blouson et pantalon en jean, et s’accompagnant à la guitare, il est entouré de musiciens - l’un en blanc, l’autre en noir - pour une prestation sobre qui nous emmène ailleurs.
Islande - VÆB
Après une proposition pensée pour les mélomanes, voici la contribution islandaise avec un radical changement de registre. Le duo VÆB présente "RÓA", un titre qui n’aurait pas détonné à l’Eurovision Junior. Leur logo s’affiche d’abord sur une douce mélodie celtique, rapidement éclipsée par un visuel marin inspiré du clip. Le tout bascule ensuite dans un rap énergique sur un gros beat electro, soutenu par des jets de fumée blanche. Les deux jeunes blonds débordent d'énergie, sautillant en costume oversize couverts de strass, lunettes strassées sur le nez… relevées juste un instant pour croiser le regard du public.
Nemo
En toute simplicité, Nemo s’installe au bord de la scène pour une version acoustique de "The Code", accompagné de son pianiste. Vêtu d’un t-shirt fluo et d’un jean volontairement usé, coiffé d’un bonnet aux larges oreilles façon déguisement enfantin, le Suisse propose une interprétation épurée, bien loin de la scénographie de Malmö 2024. Un moment suspendu, calqué sur sa prestation au Melodifestivalen le mois dernier, qui confirme une fois encore ses qualités d’interprète.
Le jeune non binaire confie à Cornald avoir passé trois mois en studio pour enregistrer son album à Londres. Iel dévoile également le nom de son nouveau single, ce sera « Casanova » et nous donne rendez-vous le mois prochain à Bâle en finale de l’Eurovision en tant qu’invité spécial.
Nemo fait allusion à un tournant pour le concours Eurovision, après les polémiques de l’an dernier.
Slovénie - Klemen
Klemen représente la sLOVEnie avec "How much time do we have left ?", une véritable chanson d’amour portée par un joli message. Les lumières des smartphones illuminent la salle, tandis que s’affichent en grand son nom, un sablier, puis les images d’un couple qui s’enlace. Seul sur scène, en tenue décontractée chic toute blanche - blouson et pantalon assortis -, il touche par la sobriété de sa présence. Sa voix impressionne, dans une prestation classe qui devrait séduire les jurys si le titre atteint la finale.
Espagne - Melody
Pour l’Espagne, Melody débute seule en noir, livrant un vocal flamenco sur une introduction douce. Un danseur retire sa cape noire, révélant une combinaison argentée, près du corps et couverte de strass.
Micro rouge serti de strass en main, elle interprète son titre "Esa diva", que l’on adore — même si les remixeurs y sont sans doute allés un peu fort avec le beat electro. Trois danseurs ibériques et deux danseuses la rejoignent, apportant toute l’énergie attendue d’une prestation espagnole. La fièvre monte sur scène, et Melody enchaîne les envolées vocales jusqu’à un final éclatant.
Tchéquie - Adonxs
Pour la Tchéquie, Adonxs impose son style avec "Kiss Kiss Goodbye". Androgyne moustachu, il apparaît en chemise à damier jaune et noir, pantalon et gants noirs en dentelle, dans une esthétique affirmée et parfaitement maîtrisée. Quatre danseurs le rejoignent dès que le rythme s’emballe, pour un break électro très chorégraphié. Entre la flamboyance d’un Mustii et l’attitude de La Grande Dame (Drag Race France), il impressionne par sa puissance vocale, aussi solide dans les graves que dans les aigus. Un grain de folie à canaliser pour éviter l’excès, mais une performance marquante.
Allemagne - Abor & Tynna
L’Allemagne mise sur l’énergie de sa chanteuse avec le duo Abor & Tynna, venu faire vibrer Amsterdam avec le festif et électro "Baller". Tandis qu’elle enflamme la scène, lui reste assis avec son instrument à cordes rouge - un violoncelle -, offrant un contraste visuel intéressant. Le titre s’affiche en grand à l’écran, et l’on sent que la mise en scène ne pourra que gagner en impact d’ici Bâle.
Australie - Go-Jo
L’Australie mise sur la fraîcheur pop de Go-Jo avec son "Milkshake Man", servi avec un visuel animé et acidulé avec ses teintes pastel. Débardeur rayé rouge sur biceps saillants, pantalon rose pâle très ajusté (le cul bien moulé), moustache et cheveux mi-longs : le performeur australien déborde d’énergie. Son titre, répétitif mais entêtant, s’installe facilement en tête. Avec sa prestance scénique théâtrale, Go-Jo s’impose comme un vrai showman.
Saint-Marin - Gabry Ponte
Gabry Ponte, dj italien et ex-Eiffel 65, représente Saint-Marin avec son hymne électro-pop "Tutta l’Italia". Derrière ses platines, le DJ, en chemise estivale, s’agite sans jamais quitter son poste. Trois choristes en tenues traditionnelles noir et blanc - petits chapeaux inclus - entourent quatre micros sur pied, preuve que l’équipe peut encore évoluer d’ici Bâle (ils étaient deux chanteurs lors de sa qualification à Saint Marin, et aucun n’apparait dans clip). La foule reprend le refrain avec enthousiasme, le public est conquis.
Albanie - Shkodra Elektronike
L’Albanie mise sur l’originalité avec Shkodra Elektronike, duo formé par Beatriçe Gjergji et Kolë Laca, qui défend le titre folk-électro "Zjerm". Seule en scène au départ, Beatriçe, en robe orange, lunettes de soleil et gants noirs assortis à sa chevelure, enchaîne les mouvements de bras et se déhanche avec aplomb. Kolë Laca la rejoint ensuite pour sa partie vocale, vêtu de noir et tout en retenue. Un fan favorite intrigant, dont la proposition déroute autant qu’elle séduit par son audace.
Autriche - JJ
L’Autrichien JJ, grand favori de cette édition 2025, impressionne avec "Wasted Love", titre mêlant voix lyrique, sur quelques notes de piano dans une production classique. Habillé en noir – pantalon baggy, blouson porté sur un t-shirt blanc – il impose sa présence scénique, ses initiales « JJ » s’affichant en continu sur l’écran, ponctuées d’éclairs et d’orages. Johannes, chanteur d’opéra de formation, fait preuve d’un timbre remarquable, rare à l’Eurovision, et surprendra ceux qui le découvriront en direct lors qu’il se mettra comme ce soir à sautiller sur la dernière partie de son morceau. Pour l’emporter, reste à voir si la mise en scène à Bâle sera à la hauteur de son vidéo clip, très abouti.
France - Louane
C’est au tour de la France maintenant. Louane vient interpréter "maman", ballade poignante dédiée à sa mère et à sa fille ; qui monte en intensité jusqu’à se transformer en une production pop portée par une envolée vocale maîtrisée. Vêtue de noir - jupe longue et t-shirt sans manches laissant apparaître ses nombreux tatouages - elle ceint sa taille de trois chaînes dorées, écho discret à sa chevelure blonde. C’est chic ! Les paroles défilent en anglais sur l’écran noir, renforçant l’émotion de ce moment, particulièrement fort pour les quelques français là dans l’AFAS Live, loin de la grandiloquence du Stade de France le mois dernier.
Finlande - Erika Vikman
Changement radical de style avec la Finlandaise Erika Vikman qui enflamme la scène avec son provocant "Ich komme". En latex noir sexy, ceinture cloutée et épaules marquées, elle électrise la salle sous des lumières rouges, son prénom en grand derrière elle. Chevelure blonde flamboyante, elle joue avec son pied de micro (beaucoup moins grand que celui de sa sélection et de celui qu’elle devrait avoir à Bâle) et déborde d’énergie - le public exulte. Wunderbar !
Estonie - Tommy Cash
Autre ovni de la soirée : l’Estonien Tommy Cash, qui livre son déjanté "Espresso Macchiato" - un morceau qui a déjà fait grincer des dents côté italien. Sur fond de visuel débordant de tasses, mugs, lait et grains de café, il reste fidèle à lui-même : costume strict, longue cravate signature, et un post-it Eurovision collé sur la pochette. Ce soir, un seul vigile l’accompagne, contre trois lors de la sélection nationale - les autres devraient être de retour pour Bâle le mois prochain. Le trentenaire est loin de forcer sur la chorégraphie ce soir malheureusement. L’accueil du public, bien que heureux de le voir sur scène, reste plus tiède que pour la tornade finlandaise juste avant lui.
Les deux présentateurs viennent remercier le public de l’accueil réservé aux artistes ce soir et annoncer celui qui a l’honneur de clore cette soirée haute en couleurs.
Pays-Bas - Claude
C’est bien sûr l’artiste local Claude qui entre maintenant en scène. Les Pays-Bas misent cette année sur "C’est la vie", un titre chanté majoritairement en français - et c’est une réussite. Porté par une intro touchante avant de basculer dans une rythmique dansante et fédératrice, le morceau trouve un bel équilibre entre émotion et énergie.
Claude, vêtu d’un blouson doré sur une chemise blanche et un jean noir taché, affiche une belle prestance, souvent ancré à son pied de micro. La scène s’illumine dans un final éclatant, ponctué par un lâcher de confettis, venant saluer une performance à la fois sobre, sincère et pleinement maîtrisée.
Il est 23h20 lorsque tous les artistes venus présenter leur titre pour l’Eurovision 2025 sur scène se rejoignent pour saluer le public. La promo ESC 2025 est réunie aux deux tiers. C’est toujours un moment exceptionnel de voir les artistes réunis à Amsterdam alors qu’ils vont s’affronter en mai prochain à Bâle en Suisse.
Louane prend des photos de et avec ses nouveaux amis, et concurrents. L’autrichien JJ pousse à terre le norvégien Kyle Alessandro avec humour. La danoise Sissal porte l’australien Go-Jo dans le dos. Tous ont le sourire et partagent un instant devant un public ravi.
Dommage mais il manquait sur scène les représentants suédois, la grecque, le chypriote, la suissesse, l’israélienne, les lettones, et l’italien.
La prochaine édition d’Eurovision in Concert est annoncée pour le 11 avril 2026.
Setlist d’Eurovision in concert 2025
Stefania - Last dance
Norvège - Kyle Alessandro - Lighter
Azerbaïdjan - Mamagama - Run with U
Irlande - Emmy - Laika Party
Ukraine - Ziferblat - Bird of pray
Géorgie - Mariam Shengelia - Freedom
Danemark - Sissal - Hallucination
Lituanie - Katarsis - Tavo akys
Serbie - Princ - Mila
Luxembourg - Laura Thorn - La poupée monte le son
Monténégro - Nina Zizic - Dobrodošli
Croatie - Marko Bošnjak - Poison cake
Royaume-Uni - Remember Monday - What the hell just happened ?
Pologne - Justyna Steczkowska - GAJA
Arménie - Parg - Survivor
Malte - Miriana Conte - Serving
Belgique - Red Sebastian - Strobe lights
Portugal - Napa - Deslocado
Islande - VÆB - RÓA
Nemo - The code
Slovénie - Klemen - How much time do we have left ?
Espagne - Melody - Esa diva
Tchéquie - Adonxs - Kiss kiss goodbye
Allemagne - Abor & Tynna - Baller
Australie - Go-Jo - Milkshake Man
Saint-Marin - Gabry Ponte - Tutta l’Italia
Albanie - Shkodra Elektronike - Zjerm
Autriche - JJ - Wasted love
France - Louane - maman
Finlande - Erika Vikman - Ich komme
Estonie - Tommy Cash - Espresso macchiato
Pays-Bas - Claude - C'est la vie
Photos de tous les artistes réunis à la fin du show
Le rendez-vous était donné aux fans venus nombreux de toute l’Europe à l’AFAS Live à Amsterdam (Pays-Bas).
Dès 18h30, un dj mixe quelques classiques du concours pour nous ambiancer.
Participants à Eurovision in concert 2025
Stefania
Première artiste à se produire sur cette scène ce soir, sans concourir à l’Eurovision 2025, Stefania interprète « Last dance » (ESC 2021) dans une combinaison mauve, moulante, silhouette toujours aussi svelte. Sa prestation est donnée parmi les faisceaux de lumière rose et bleu, et ponctuée de confettis sur le public en fosse.
Stefania Liberakakis a représenté les Pays Bas au concours Eurovision Junior 2016 au sein du groupe féminin Kisses.
La chanteuse néerlandaise a représenté la Grèce au concours 2021 avec ce morceau dance, et est ce soir la co-présentatrice d’Eurovision in Concert 2025.
Rejointe par Cornald Maas, présentateur qui change chaque année de partenaire (la suédoise Charlotte Perrelli l’an passé), la jeune femme précise qu’elle porte sa tenue de scène de 2021, et s’étonne en souriant que celle-ci soit too large now !
Elle chantera peut être plus tard (ou pas !) « Supergirl », le morceau avec lequel elle a été sélectionnée pour le concours 2020, édition annulée en raison du Covid.
Cornald fait également applaudir le créateur d’EIC, présent là-haut dans les gradins pour ce quinzième anniversaire.
Norvège - Kyle Alessandro
Le premier artiste du concours Eurovision 2025 à se présenter ce soir sur scène est le « youngest » Kyle Alessandro. Le jeune représentant norvégien apparaît seul sur scène pour interpréter son titre pop « Lighter », vêtu d’un débardeur noir et rehaussé d’un pendentif argenté. Le décor numérique en arrière-plan évoque une nature d’abord paisible sous la nuit, puis en proie aux flammes. Une prestation portée par une belle énergie, en attendant une mise en scène plus étoffée à l’Eurovision, où il sera accompagné de danseurs comme lors de sa sélection nationale il y a deux mois.
Azerbaïdjan - Mamagama
Cap sur le Caucase avec l’Azerbaïdjan : le trio Mamagama interprète « Run with U » devant un visuel rouge et noir épuré. Le chanteur reste au pied de son micro, accompagné d’un batteur et d’un musicien guitare/clavier, tous trois en tenues noires aux coutures blanches et motifs graphiques. Sous de dynamiques lumières rouges et blanches, le groupe reste statique, mais la performance vocale impressionne, dissipant les doutes laissés par la version studio.
Irlande - Emmy
Stefania fait son retour sur scène en tant que co-présentatrice, en robe dorée maintenant. Elle annonce une artiste qui se présente, elle, en tenue argentée à franges. L’artiste qui arrive est norvégienne mais représente l’Irlande : Emmy.
Celle-ci débarque avec sa Laika party et nous découvrons son visuel spacial… et canin. Chien-cosmonaute en apesanteur, os flottants et quelques paroles intégrées à l’écran composent l’univers pop et décalé. Derrière son clavier, son complice enchaîne quelques pas chorégraphiés avant de lancer ses lunettes de soleil dans le public - pour mieux en enfiler une nouvelle paire aussitôt. Une proposition pleine de malice, qui n’aurait pas détonné à l’Eurovision Junior.
Ukraine - Ziferblat
Autre pays, autre univers. L’Ukraine est représentée par Ziferblat et leur titre "Bird of Pray", une proposition rock aux accents 70s interprétée à la fois en ukrainien et en anglais. L’intro est assurée par le guitariste, à la voix haut perchée, visiblement dans son élément sur scène, tandis que le chanteur, très stylé dans sa tenue blanche de créateur, délivre une performance concentrée, presque froide, comme enfermé dans son univers. Le trio – dont un batteur - déploie une belle énergie, marquée par des ruptures de rythme. Un morceau pas désagréable, même s’il ne s’impose pas à la première écoute pour les amateurs de pop que nous sommes. Dans le contexte actuel de son pays, cette intensité contenue prend tout son sens.
Géorgie - Mariam Shengelia
Pour la Géorgie, Mariam Shengelia interprète "Freedom" dans un intense visuel rouge. Sa tenue noire et pailletée, près du corps et particulièrement couvrante - assurément celle utilisant le plus de tissu ce soir - s’étend jusqu’au col roulé et à ses poignets mis en valeur par des bijoux dorés. La chanteuse livre une prestation vocale solide. Une certaine conception de la liberté, qui interroge au regard de la situation politique actuelle de son pays. Musicalement, la chanson peine toutefois à convaincre. Très concentrée tout au long des trois minutes, l’artiste décroche un sourire en toute fin.
Danemark - Sissal
Retour au fun avec le Danemark. Sissal défend son titre dance "Hallucination" avec une voix tonique et une belle assurance scénique. Vêtue d’une combinaison en jean noir, remontant juste au niveau de la poitrine, son nom scintille en strass sur une hanche. Une prestation plus aboutie que celle vue à Stockholm le mois dernier, même si quelques ajustements restent souhaitables - la danoise a d’ailleurs annoncé que toute sa mise en scène serait revue depuis la sélection nationale de début mars.
Lituanie - Katarsis
La Lituanie mise cette année sur Katarsis et son titre "Tavo akys", dans un registre rock alternatif. Trio sur scène mais quatuor dans le visuel, le groupe évolue devant un décor numérique où des blocs de roche se déplacent en lévitation. Le chanteur, vêtu d’une chemise claire façon camisole, se déchaîne surtout en seconde partie, tandis que le public reprend en chœur le mot « tavo » après un break presque christique. Une proposition qui parlera aux amateurs du genre, même si elle nous convainc beaucoup moins.
Serbie - Princ
La production invite le public à allumer les lumières des smartphones : place à la douceur avec la Serbie. Princ interprète la ballade romantique "Mila" dans un décor de projections numériques évoquant des blocs de glace ou de diamant. Longs cheveux clairs et barbe dense, costume ample aux reflets marbrés et baskets blanches, le chanteur séduit autant par son allure que par sa voix. Véritable interprète, il quitte son pied de micro au centre pour accompagner les envolées vocales sur le côté de la scène, avant de conclure un genou à terre.
Luxembourg - Laura Thorn
Stefania prononce quelques mots en français, et Cornald Maas, lui, à l’air un peu plus à l’aise avec notre langue. Ils soulignent que l’artiste à venir va rendre hommage au tube La poupée de son de France Gall (1965). Il s’agit bien entendu du Luxembourg avec Laura Thorn et La poupée monte le son.
Vêtue d’une tenue courte en dentelle et strass, avec un volant blanc juste au-dessus des genoux et des attaches en latex transparent, l’artiste capte l’attention par son look. Mais la mise en scène reste en retrait : les danseurs aperçus lors de la sélection télévisée manquent à l’appel, tout comme un visuel animé qui aurait renforcé l’impact. Heureusement, ces éléments seront de retour à Bâle, où les choristes devront également la soutenir vocalement. Car si elle a de la voix, ce titre exige du souffle - et ce soir, la performance vocale est bien au rendez-vous.
Monténégro - Nina Zizic
Retour à une proposition plus sombre, en total contraste avec la précédente. Pour le Monténégro, Nina Žižić entame sa prestation par un "merci beaucoup" avant d’interpréter "Dobrodošli", une ballade à la production musclée et intense. Brune aux épaules nues, elle porte une robe noire façon couture, ornée d’une large fleur sur le buste, qui se révèle être un pantalon ample. Le visuel graphique en noir et blanc fait apparaître des silhouettes humaines, bientôt remplacées par une multitude de mots. Comme pour la Géorgie plus tôt, la prestation est solide vocalement, mais l’adhésion au morceau demande un certain effort.
Croatie - Marko Bošnjak
On frôle l’indigestion avec une nouvelle proposition sombre, cette fois venue de Croatie. Marko Bošnjak interprète "Poison Cake" en débutant caché sous une capuche, le visage dissimulé, pour une intro ballade avant un virage plus pop lorsqu’il se dévoile, cheveux bruns et serpent doré à l’oreille. Vêtu d’un long trench porté sur un bermuda zippé de haut en bas, il évolue dans un visuel pixellisé, soutenu par une production électro marquée. Le refrain pop contraste avec des vocalises poussées et des beats percutants, accompagnés de jets de fumée blanche. Une structure anticonformiste pour un titre déroutant.
Royaume-Uni - Remember Monday
Retour à une pop girly avec le Royaume-Uni et le trio Remember Monday, révélées dans The Voice UK en 2019, mais toujours absentes des charts depuis. Leur titre « What the hell just happened? », plus pop que country cette fois, est porté par de solides harmonies vocales et une présence scénique convaincante. En tenues coordonnées - beiges ou bleus clairs, toutes un corset à la taille et une touche vintage bien assumée - les trois chanteuses exécutent quelques mouvements chorégraphiés et investissent pleinement la scène. Le titre du morceau apparaît en projection lors des refrains, alternant avec quelques autres éléments. Elles quittent la scène après avoir pris une photo souvenir avec le public.
Pologne - Justyna Steczkowska
Présentée comme une véritable Goddess, la polonaise Justyna Steczkowska livre une prestation aboutie aux côtés de deux danseurs et deux danseuses. Son morceau "GAJA" déborde d’énergie contagieuse, portée par une chorégraphie exigeante qui met à l’épreuve son souffle. La jeune quinquagénaire, vêtue d’une combinaison moulante noire aux franges longues, se démène sur scène avec une aisance impressionnante. Avant le pont musical, elle prend un moment pour jouer du violon, introduisant un passage harmonieux dans ce morceau résolument électro. Le visuel, qui alterne entre la lune et un cœur battant sous l'effet du sang, est renforcé par les paroles en polonais, qui s’affichent durant la séquence plus féérique.
Arménie - Parg
Beau brun ténébreux, Parg représente l’Arménie avec "Survivor", un morceau sur lequel il déploie toute son énergie. En débardeur en jeans, tendance et laissant ses bras nus, et en jeans baggy aux lanières tombantes jusqu’à ses grosses pompes, l’artiste affiche une prestance scénique assurée et pleine de confiance. Des faisceaux verts quadrillent la scène, accompagnés de jets d’étincelles, tandis que le visuel fait apparaître quelques paroles - notamment le percutant « Ra-Ra-Ra-Ra-Ra Survivor ! » - laissées à la bande-son. En revanche, les parties rappées sont scandées avec ferveur, révélant toute l’intensité de son interprétation.
Malte - Miriana Conte
Miriana Conte fait une entrée remarquée en arrivant sur scène dans une immense stroopwafel, de quoi séduire instantanément le public d’Amsterdam.
La Maltaise interprète le très bitchy "Serving" (ex-"Kant"), seule sur scène ce soir - ce qui atténue légèrement l’impact - mais les fans sont déjà conquis, et l’énergie du titre fait le reste. Vêtue d’un body rouge mettant en valeur ses courbes, collants léopard et longue chevelure brune lissée, elle danse, se déchaîne, et entraîne la salle avec elle. Derrière elle, des messages reçus sur les réseaux sociaux défilent à l’écran (mais diva’s not down !), avant un lâché de confettis final, ponctué par quelques rebonds sur son ballon de yoga. That’s it !
21h30. C’est l’heure de faire un break. Le dj reprend les platines avec quelques classiques de l’Eurovision dont le "Shum" de GoA.
Il est 21h47 lorsque sont rediffusées les publicités pour Royal Carribean et Basel, sponsors d'Eurovision in Concert 2025.
Après une pause d’une vingtaine de minutes, Stefania et Cornald reprennent le programme, non pas avec Nemo comme nous l’envisagions, mais avec un autre représentant de cette année.
Belgique - Red Sebastian
Place à la Belgique avec Red Sebastian et son percutant "Strobe light". Son nom s'affiche dans un logo en forme de cœur rouge, assorti à sa combinaison en latex rouge vif et à sa chevelure teinte dans les mêmes tons. Les lumières, forcément rouges, plongent la scène dans une atmosphère électro brûlante. Derrière son pied de micro, qu’il ne quitte qu’un court instant, l’artiste se déhanche légèrement tout en délivrant une performance vocale solide. La production techno, puissante et bien ficelée, laisse espérer une mise en scène à la hauteur à Bâle.
Portugal - Napa
Après la tempête électro venue de Belgique, place à un calme plus nuancé avec le Portugal. À cinq sur scène, avec batterie et guitares, le groupe Napa livre une proposition très portugaise dans l’âme, teintée de sonorités rock 60s. Le chanteur à lunettes et cheveux mi-longs alterne douceur et intensité, porté par Deslocado un morceau qui commence en tendresse et s’achève de la même manière. En blouson et pantalon en jean, et s’accompagnant à la guitare, il est entouré de musiciens - l’un en blanc, l’autre en noir - pour une prestation sobre qui nous emmène ailleurs.
Islande - VÆB
Après une proposition pensée pour les mélomanes, voici la contribution islandaise avec un radical changement de registre. Le duo VÆB présente "RÓA", un titre qui n’aurait pas détonné à l’Eurovision Junior. Leur logo s’affiche d’abord sur une douce mélodie celtique, rapidement éclipsée par un visuel marin inspiré du clip. Le tout bascule ensuite dans un rap énergique sur un gros beat electro, soutenu par des jets de fumée blanche. Les deux jeunes blonds débordent d'énergie, sautillant en costume oversize couverts de strass, lunettes strassées sur le nez… relevées juste un instant pour croiser le regard du public.
Nemo
En toute simplicité, Nemo s’installe au bord de la scène pour une version acoustique de "The Code", accompagné de son pianiste. Vêtu d’un t-shirt fluo et d’un jean volontairement usé, coiffé d’un bonnet aux larges oreilles façon déguisement enfantin, le Suisse propose une interprétation épurée, bien loin de la scénographie de Malmö 2024. Un moment suspendu, calqué sur sa prestation au Melodifestivalen le mois dernier, qui confirme une fois encore ses qualités d’interprète.
Le jeune non binaire confie à Cornald avoir passé trois mois en studio pour enregistrer son album à Londres. Iel dévoile également le nom de son nouveau single, ce sera « Casanova » et nous donne rendez-vous le mois prochain à Bâle en finale de l’Eurovision en tant qu’invité spécial.
Nemo fait allusion à un tournant pour le concours Eurovision, après les polémiques de l’an dernier.
Slovénie - Klemen
Klemen représente la sLOVEnie avec "How much time do we have left ?", une véritable chanson d’amour portée par un joli message. Les lumières des smartphones illuminent la salle, tandis que s’affichent en grand son nom, un sablier, puis les images d’un couple qui s’enlace. Seul sur scène, en tenue décontractée chic toute blanche - blouson et pantalon assortis -, il touche par la sobriété de sa présence. Sa voix impressionne, dans une prestation classe qui devrait séduire les jurys si le titre atteint la finale.
Espagne - Melody
Pour l’Espagne, Melody débute seule en noir, livrant un vocal flamenco sur une introduction douce. Un danseur retire sa cape noire, révélant une combinaison argentée, près du corps et couverte de strass.
Micro rouge serti de strass en main, elle interprète son titre "Esa diva", que l’on adore — même si les remixeurs y sont sans doute allés un peu fort avec le beat electro. Trois danseurs ibériques et deux danseuses la rejoignent, apportant toute l’énergie attendue d’une prestation espagnole. La fièvre monte sur scène, et Melody enchaîne les envolées vocales jusqu’à un final éclatant.
Tchéquie - Adonxs
Pour la Tchéquie, Adonxs impose son style avec "Kiss Kiss Goodbye". Androgyne moustachu, il apparaît en chemise à damier jaune et noir, pantalon et gants noirs en dentelle, dans une esthétique affirmée et parfaitement maîtrisée. Quatre danseurs le rejoignent dès que le rythme s’emballe, pour un break électro très chorégraphié. Entre la flamboyance d’un Mustii et l’attitude de La Grande Dame (Drag Race France), il impressionne par sa puissance vocale, aussi solide dans les graves que dans les aigus. Un grain de folie à canaliser pour éviter l’excès, mais une performance marquante.
Allemagne - Abor & Tynna
L’Allemagne mise sur l’énergie de sa chanteuse avec le duo Abor & Tynna, venu faire vibrer Amsterdam avec le festif et électro "Baller". Tandis qu’elle enflamme la scène, lui reste assis avec son instrument à cordes rouge - un violoncelle -, offrant un contraste visuel intéressant. Le titre s’affiche en grand à l’écran, et l’on sent que la mise en scène ne pourra que gagner en impact d’ici Bâle.
Australie - Go-Jo
L’Australie mise sur la fraîcheur pop de Go-Jo avec son "Milkshake Man", servi avec un visuel animé et acidulé avec ses teintes pastel. Débardeur rayé rouge sur biceps saillants, pantalon rose pâle très ajusté (le cul bien moulé), moustache et cheveux mi-longs : le performeur australien déborde d’énergie. Son titre, répétitif mais entêtant, s’installe facilement en tête. Avec sa prestance scénique théâtrale, Go-Jo s’impose comme un vrai showman.
Saint-Marin - Gabry Ponte
Gabry Ponte, dj italien et ex-Eiffel 65, représente Saint-Marin avec son hymne électro-pop "Tutta l’Italia". Derrière ses platines, le DJ, en chemise estivale, s’agite sans jamais quitter son poste. Trois choristes en tenues traditionnelles noir et blanc - petits chapeaux inclus - entourent quatre micros sur pied, preuve que l’équipe peut encore évoluer d’ici Bâle (ils étaient deux chanteurs lors de sa qualification à Saint Marin, et aucun n’apparait dans clip). La foule reprend le refrain avec enthousiasme, le public est conquis.
Albanie - Shkodra Elektronike
L’Albanie mise sur l’originalité avec Shkodra Elektronike, duo formé par Beatriçe Gjergji et Kolë Laca, qui défend le titre folk-électro "Zjerm". Seule en scène au départ, Beatriçe, en robe orange, lunettes de soleil et gants noirs assortis à sa chevelure, enchaîne les mouvements de bras et se déhanche avec aplomb. Kolë Laca la rejoint ensuite pour sa partie vocale, vêtu de noir et tout en retenue. Un fan favorite intrigant, dont la proposition déroute autant qu’elle séduit par son audace.
Autriche - JJ
L’Autrichien JJ, grand favori de cette édition 2025, impressionne avec "Wasted Love", titre mêlant voix lyrique, sur quelques notes de piano dans une production classique. Habillé en noir – pantalon baggy, blouson porté sur un t-shirt blanc – il impose sa présence scénique, ses initiales « JJ » s’affichant en continu sur l’écran, ponctuées d’éclairs et d’orages. Johannes, chanteur d’opéra de formation, fait preuve d’un timbre remarquable, rare à l’Eurovision, et surprendra ceux qui le découvriront en direct lors qu’il se mettra comme ce soir à sautiller sur la dernière partie de son morceau. Pour l’emporter, reste à voir si la mise en scène à Bâle sera à la hauteur de son vidéo clip, très abouti.
France - Louane
C’est au tour de la France maintenant. Louane vient interpréter "maman", ballade poignante dédiée à sa mère et à sa fille ; qui monte en intensité jusqu’à se transformer en une production pop portée par une envolée vocale maîtrisée. Vêtue de noir - jupe longue et t-shirt sans manches laissant apparaître ses nombreux tatouages - elle ceint sa taille de trois chaînes dorées, écho discret à sa chevelure blonde. C’est chic ! Les paroles défilent en anglais sur l’écran noir, renforçant l’émotion de ce moment, particulièrement fort pour les quelques français là dans l’AFAS Live, loin de la grandiloquence du Stade de France le mois dernier.
Finlande - Erika Vikman
Changement radical de style avec la Finlandaise Erika Vikman qui enflamme la scène avec son provocant "Ich komme". En latex noir sexy, ceinture cloutée et épaules marquées, elle électrise la salle sous des lumières rouges, son prénom en grand derrière elle. Chevelure blonde flamboyante, elle joue avec son pied de micro (beaucoup moins grand que celui de sa sélection et de celui qu’elle devrait avoir à Bâle) et déborde d’énergie - le public exulte. Wunderbar !
Estonie - Tommy Cash
Autre ovni de la soirée : l’Estonien Tommy Cash, qui livre son déjanté "Espresso Macchiato" - un morceau qui a déjà fait grincer des dents côté italien. Sur fond de visuel débordant de tasses, mugs, lait et grains de café, il reste fidèle à lui-même : costume strict, longue cravate signature, et un post-it Eurovision collé sur la pochette. Ce soir, un seul vigile l’accompagne, contre trois lors de la sélection nationale - les autres devraient être de retour pour Bâle le mois prochain. Le trentenaire est loin de forcer sur la chorégraphie ce soir malheureusement. L’accueil du public, bien que heureux de le voir sur scène, reste plus tiède que pour la tornade finlandaise juste avant lui.
Les deux présentateurs viennent remercier le public de l’accueil réservé aux artistes ce soir et annoncer celui qui a l’honneur de clore cette soirée haute en couleurs.
Pays-Bas - Claude
C’est bien sûr l’artiste local Claude qui entre maintenant en scène. Les Pays-Bas misent cette année sur "C’est la vie", un titre chanté majoritairement en français - et c’est une réussite. Porté par une intro touchante avant de basculer dans une rythmique dansante et fédératrice, le morceau trouve un bel équilibre entre émotion et énergie.
Claude, vêtu d’un blouson doré sur une chemise blanche et un jean noir taché, affiche une belle prestance, souvent ancré à son pied de micro. La scène s’illumine dans un final éclatant, ponctué par un lâcher de confettis, venant saluer une performance à la fois sobre, sincère et pleinement maîtrisée.
Il est 23h20 lorsque tous les artistes venus présenter leur titre pour l’Eurovision 2025 sur scène se rejoignent pour saluer le public. La promo ESC 2025 est réunie aux deux tiers. C’est toujours un moment exceptionnel de voir les artistes réunis à Amsterdam alors qu’ils vont s’affronter en mai prochain à Bâle en Suisse.
Louane prend des photos de et avec ses nouveaux amis, et concurrents. L’autrichien JJ pousse à terre le norvégien Kyle Alessandro avec humour. La danoise Sissal porte l’australien Go-Jo dans le dos. Tous ont le sourire et partagent un instant devant un public ravi.
Dommage mais il manquait sur scène les représentants suédois, la grecque, le chypriote, la suissesse, l’israélienne, les lettones, et l’italien.
La prochaine édition d’Eurovision in Concert est annoncée pour le 11 avril 2026.
Setlist d’Eurovision in concert 2025
Photos de tous les artistes réunis à la fin du show
Site de France 2 sur l'Eurovision
Eurovision-quotidien
Eurovision-fr
Tout l'Eurovision sur Wikipedia.fr
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