Bonjour Indra, nous sommes ravis de te rencontrer à l’occasion de la tournée Génération Dance Machine 2011. La soirée va parcourir la France entière. Tu es contente de retrouver les artistes avec lesquels tu as partagé les plateaux dans les années 90 ? Bonjour enchanté... Oui très heureuse de pouvoir participer à cette tournée, revoir tous les artistes que j’ai pu croiser lors des Dance Machine et autres plateaux télés... Mais, je suis surtout très heureuse de pouvoir aller à la rencontre du public et de partager cette folie qu’apporte la dance music.
Actuellement, tu te produis toujours en France, en Europe ? Plutôt avec ton répertoire 90s ou avec tes nouvelles chansons ? Bien évidement, je reprend mes tubes qui ont fait mon succès, "Misery", "Temptation", "Let’s go crazy" ainsi que des nouveautés... J’ai rajouté à mon répertoire quelques titres phares des années 90 avec le son d’aujourd’hui tout en gardant la magie des années 90 (Technotronic, MC Sar...). Je n’en dirai pas plus pour le moment...
Tu es à la fois bonne chanteuse, rappeuse et danseuse... en plus d’être très jolie. C’est le secret de ton succès ? Merci pour vos compliments. Le succès, je le dois surtout à mon public, à mes fans fidèles c’est grâce à eux qu’un artiste vit. Je pense que mon côté naturelle et un peu fofolle sur les plateaux télés à l’époque ont dû aussi faire parti de ce succès (rires). Le sport m'a beaucoup aidé aussi, une bonne condition de vie. Je suis très sportive et le sport fait partie intégrante de ma vie.
Nous allons évoquer tes débuts et ensuite nous te proposons de suivre l’évolution de ta carrière à travers tes 6 albums aux sons très différents. D’accord ? D’accord. Let’s go !!!
Commençons par tes débuts dans le milieu de la musique. Tu es alors une estonienne, née en Suède, qui vient à Paris pour suivre des cours d’art dramatique... mais tu deviens une star de la dance music et fait même la première partie de Prince à Bercy et des East 17. Raconte-nous tes débuts. Mes débuts, je les dois à Paul Taiclet (mon père spirituel), on s’est rencontré dans un célèbre club Parisien, il m’a proposé d’enregistrer une chanson car il avait un contact dans le milieu, ça a donné "Let’s go crazy", on a présenté la maquette à Orlando (mon producteur), il a écouté et a décidé de le produire... le succès fut au rendez vous. De là, tout s’est enchaîné. 20 ans après, je travaille toujours avec Orlando et toute son équipe, c’est une vraie petite famille. Orlando est là depuis le tout début de ma carrière.
Ton premier album "Temptation" sort en 1991. Il contient 4 gros tubes entre 1990 et 1992 : "Let's go crazy", "Misery", "Temptation" et "Tell me". C’est de la folie cette période, j’imagine... De la pur folie, du jour au lendemain un tel succès, "Misery", "Temptation" ce fut une réelle surprise, j’ai vécu des moments magiques et extraordinaire. Il y a eu la première partie de Prince dont j’ai su le matin même que je devais chanter à Bercy pour le soir. C’était énorme, un de mes meilleurs souvenirs... Le soir après le concert, j’ai dû assurer un autre show prévu en discothèque à 200 km de Paris, puis revenir sur Paris où Prince m’a invitée aux Bains après son concert !
Tu en enregistres un second "Together tonight" avec deux autres gros tubes "Gimme what's real" et "Yesterday is history (tomorrow is a mystery)" ainsi que la ballade "Rescue me". Le succès continue. Oui, le succès continue. Cet album je l’ai enregistré à New York, il y a un son plus black sur ce second album. C’est aussi un mélange de genres. Je suis passé de la dance au rap en passant par des chansons plus langoureuse dirons-nous. A l’époque, le son était assez avant gardiste... J’y ai fait des raps avec une voix plus grave, j’aurai aimé les exploiter en single pour montrer au public une autre facette de moi, une Indra plus féline plus black...
Après le best of de 1994 avec "Hollywood" et "Save my life", tu te mets à l’eurodance pure en 1995 avec "Anywhere" et "We belong together" composés par les équipes de Dj Bobo et Masterboy. C’est notre musique préférée. Tu écoutais ce style de musique ou tu écoutais un son plus pointu ? La mode à ce moment-là c’était vraiment l’Eurodance, il y a eu des tonnes de groupes dance à ce moment, la folie Dance Machine. Nous avons voulu travailler avec "les plus grands" de la dance pour avoir vraiment le son eurodance que l’on recherchait pour cet album qui est résolument très dance.
En 1999, sort ton 4ème album "You and me" avec des sonorités différentes, plus pop, avec "Reggae life" (le duo avec Mickaël Damian) et le single "Never, never". Tu as voulu changer de style ? Il a eu aussi "Message for you"... Changer de style, la mode évolue, faut savoir se renouveler. J’avais envie d’évoluer, prendre un risque, j’ai été auteur compositeur sur tous les titres de l’album. Malheureusement l’album n’a pas rencontré son public et après "Reggae life" j’ai décidé que c’était le bon moment pour moi pour avoir un enfant ! J’ai donc mis ma carrière en stand-by et suis partie vivre en Suisse. J’ai pu prendre le temps de voir grandir mon fils et d’être là pour lui.
L’album suivant "Indra", paru en 2006, est plus urbain R’n’B avec "Oublie moi". C’est aussi un mélange de styles avec "Besoin de vous" (le duo avec Frédéric Lerner) et un remix electro de "Sois beau et tais-toi". Il contient aussi tes 4 premiers tubes réenregistrés. Oui. Orlando m’a appelé un jour, car on a toujours garder contact, en me disant, Indra c’est le moment tu dois revenir pour ton public. Je lui ai dis OK mais je ne voulais pas d’un best of, on a donc trouvé des titres dont le duo avec Fréderic Lerner qu’il m’a proposé lors d’un concert d’Hélène Ségara... Succès mitigé, Orlando décide de contacter Dem’s et Tragédie. De là est né "Oublie moi" un son dirons-nous dance/R'n'B qui a bien marché, puis "Sois beau et tais toi" qui me permet d’atteindre la 15ème place au Top 50, la machine est relancée.
Passons maintenant à ton dernier album "One Woman Show" que tu as enregistré en 2009 en Suède. C’est toi qui a voulu cette nouvelle couleur musicale ? L'album est entièrement chanté en Anglais. C’était une volonté ou parce qu’Universal souhaitait te positionner autrement à l’international ? On sent qu’il n’a pas été conçu dans le seul but de plaire aux radios françaises. Avec les quotas français c’est dur pour avoir les radios françaises lorsqu’on chante en anglais. Nous avons conçu cet album en équipe avec Universal, on voulait un son plus pop/dance. Nous sommes parti l’enregistrer à Stockholm en Suède dans mon pays d’origine avec Vaccum, un groupe très pointu dans ce milieu. Je ne sais pas si on voulait me positionner internationalement mais c’était une réel volonté d’Universal, et de moi-même, que je chante l’album entièrement en anglais.
Les gays sont fans de cette musique. Ils constituent aussi sûrement tes plus grands fans. As-tu des connections avec le milieu gay ? J’ai beaucoup de fans gays, ils sont très fidèles et ont beaucoup de goût. Mais, ils sont surtout très pointilleux. J’aime ce milieu de fête et de folie.
Tu étais à l’affiche de la pièce "Ma femme est folle" au théâtre au premier trimestre 2009. Comptes-tu renouveler l’expérience ? L’expérience théâtrale avec la pièce "Ma Femme est folle" fut extraordinaire, j’ai beaucoup appris sur le métier et je compte bien renouveler l’expérience dès le mois d’octobre où je serai en tournée dans toute la France avec une nouvelle pièce qui s’appelle "Le clan des célibataires". J’interprèterai le rôle de Léa et je vais mettre un peu la pagaille. Pour en savoir un peu plus, il faudra venir me voir.
Revenons à Dance Machine. Tu étais d’ailleurs à la toute première édition en 1993. Quels souvenirs gardes-tu de ces soirées ? J’en garde un très bon souvenir de ce premier Dance Machine, et là de me retrouver dans la première édition de la tournée des années 90 est peut-être un signe ! Non c’est toujours génial d’être sur scène et quand c’est partagé avec d’autres artistes c’est encore un plus ! On est là pour faire danser les gens, leur faire passer un bon moment. C’est comme une discothèque immense avec plus de 6 000 spectateurs avec les artistes en live, c’est un moment où on est en total symbiose avec le public. Ils sont là pour faire la fête et nous aussi donc c’est merveilleux. C’est un moment de pur bonheur.
Comment te sens-tu à l’approche de cette grande tournée qui va permettre à ton public de te retrouver ? Je me sens sereine, j’ai très hâte de débuter cette tournée qui va nous mener partout en France. De rencontrer le public, de leur faire découvrir le magnifique show qu’on leur prépare. C’est beaucoup de répétitions, beaucoup de travail mais c'est que du bonheur. Venez tous nous retrouver sur la tournée, on vous y attend nombreux.
Merci Indra pour cette interview. Nous sommes ravis de te voir sur scène.