Depuis l’excellent "Aphrodite - Les Folies Tour", que nous avons vu à Bercy en mars 2011,
Kylie Minogue a fêté ses 25 ans de carrière et changé de management. Elle est désormais chez Roc Nation de Jay Z et a fait évoluer légèrement son style, comme on peut le constater sur son nouvel album
Kiss me once.
Hélas, celui-ci n’a pas été un si grand succès dans les charts ; les extraits "Into the blue", "I was gonna cancel", "Sexy love", "Sexercize" et "Beautiful" ont été timidement accueillis, comme d’ailleurs "Timebomb" et "Skirt" qui, eux, ne figuraient pas sur ce disque.
Le 15 novembre 2014, nous étions pourtant nombreux à Bercy, qui fait une pause dans ses travaux d’agrandissements, pour revoir la showgirl sur scène. Entre l’accueil de ce disque et la beauté innovante de son dernier show, le pari se voulait plutôt risqué, mais pour cette avant dernière date, celui-ci est déjà relevé. Nous étions pourtant confiants dans la mesure où Kylie propose toujours des shows splendides à son public composé de nombreux gays.
Show "Kiss me once tour"
20 heures passées. Les deux écrans latéraux affichent
Kylie + Garibay presents Sleepwalker. Le producteur mexicain qui a travaillé avec Lady Gaga et Britney Spears a créé plusieurs titres avec l’australienne qui propose en exclusivité, dans le cadre du Kiss me once tour, la diffusion d’un clip commun pour les inédits
Glow, Wait et
Break this heartbreak.
Cette vidéo de 8 minutes nous montre Kylie dans plusieurs tenues. Dans l’une des scènes, la chanteuse porte une couronne lumineuse, s’agite dans un grand lit, danse contre un mur, dans la pénombre, et est allongée dans un sarcophage transparent. Le rendu est assez mystique. L’attente est plus agréable avec ces quelques inédits (au tempo dance) que la star a enregistré mais qui n’apparaissent pas sur ses albums.
Le film est sponsorisé par Slogi, comme nous pouvons le voir avant les crédits qui apparaissent en générique de fin. Bercy est éclairé à nouveau et nous apercevons le créateur Jean-Paul Gaultier dans les gradins, pas loin de la djette du Queen Mlle Lucy qui essaye de lancer une ola ; la foule n’est étrangement pas dans une ambiance de stade à ce moment-là.
20h35. Un orage éclate sur les écrans, derrière la grosse structure cubique disposée sur la scène. Kylie apparait furtivement à plusieurs reprises dans le visuel. Elle laisse une trace de rouge à lèvres sur une vitre humide, comme pour le visuel de son album "Kiss me once".
Les danseuses à plumes investissent les cages métalliques sur la mélodie de
Les Sex. Kylie apparaît allongée sur un canapé en forme de lèvres rouges, en hommage au catalan Salvator Dali. Le visage est complété par un visuel avec des yeux et mèches de cheveux qui apparaissent dans des cadres.
Très sensuelle, la star porte un petit chapeau rouge ainsi qu’une jolie et courte robe de couleur identique, dévoilant ses charmes. Elle est très sexy comme sa troupe de danseuses, puis de danseurs en tenues noires sur
In my arms, qu’elle commence à chanter non sans avoir préalablement salué Paris.
Nous sommes agréablement surpris ensuite de l’entendre chanter
Timebomb, un morceau sorti pour ses 25 ans de carrière mais qui n’apparait sur aucun de ses albums. C’est une bonne idée d’avoir intégré ce morceau à la setlist de ce show. Le beat est ravageur. Les fans sont survoltés. Les danseurs et danseuses forment deux groupes aux tenues sexy. Des cadrans horaires, des yeux et des sabliers apparaissent dans le visuel inspiré par l’art de Salvator Dali.
Kylie communique avec son public et est très contente d’avoir un "samedi soir à Paris" ! "Is there any thing better ?" demande-t-elle en plaisantant tandis que ses 2 choristes viennent à ses côtés. Celles-ci portent des bodys et des longues bottes noires. "How can we describe this audience" demande-t-elle avant de crier "You are so
Wow".
Le trio féminin vient danser à gauche puis à droite de la scène pendant cette chanson énergique. Des lèvres pulpeuses géantes décorent le haut de leur front et le milieu de leur ventre. D’autres apparaissent dans le visuel diffusé et nous rappellent la période de l’album "X".
Les trois jeunes femmes sont déjà aspirées sous la scène, alors que nous les aurions bien vus poursuivre avec "I was gonna cancel". Mais, ce titre pourtant un récent single, ne sera pas interprété ce soir.
Le tableau suivant commence avec le clignotement de lignes rouges sur la structure métallique. Un acrobate arrive sur scène dans une tenue d’arlequin des temps modernes, suivi d’un autre sur une musique aux accents 80s. Ils seront finalement 4 au total autour de la vedette sortie par la trappe centrale du catwalk sur les notes de
Step back in time. Le morceau est proposé dans une version revisitée et chaîné à
Spinning around sur lequel le public chante pendant le petit break.
Sur ce medley, Kylie porte une petite tenue argentée et en strass, de longues bottes noires comme sa cravate fixée à un col blanc. Quant aux personnages aux mouvements robotisés qui l’entourent, ils portent des tenues design avec motifs rouges, noirs et blancs (de type Bauhaus).
Sur
Your disco needs you aux envolées lyriques, nous avons le droit au passage en français tant attendu : "Vous n’êtes jamais seuls… Vous savez ce qu’il faut faire… Ne laissez pas tomber votre nation… La disco a besoin de vous !"
La princesse de la pop reste seule au centre du catwalk, demande à ce qu’on rallume les lumières afin qu’elle puisse voir son public. Après avoir échangé quelques mots (Vous êtes si beaux et si belles…), l’australienne enchaîne avec
On a night like this alors que les lasers derrière elle nous offrent un joli spectacle à contempler. A notre connaissance, c’est du jamais vu dans un tel show même si cela reste un peu plus simple que les fontaines de son précédent show ou les gros robots de Mylène Farmer.
Les couleurs sont beaucoup moins présentes sur le titre suivant mais les lasers poursuivent en toute beauté. Sur
Slow, Kylie se la joue dominatrice avec son danseur hip hop qui tourne autour d’elle. Ce morceau qui date d’il y a déjà 11 ans est bien réarrangé, avec des guitares très présentes sur la dernière partie.
Bercy est plongé dans le noir pour un nouvel interlude vidéo au son d’un morceau intitulé "Chasing ghosts". Dans cette vidéo on l’entend chanter mais elle danse surtout, et nous rappelle Madonna avec sa tenue et sa chevelure sur fond noir.
Le visuel suivant est une animation qui nous plonge dans une ambiance plus girly, voire enfantine. C’est le Dollhouse Medley avec comme intro
Enjoy yourself. Les danseuses portent de grosses perruques blondes, comme on peut en voir dans les dessins animés. Sur
Hand on your heart, Kylie, elle, a enfilé une robe à frou-frou rose vif, très étoffée mais courte.
Ses danseurs, aux têtes de poupées également, ont sorti leurs belles vestes blanches de soirée et des perruques dignes des personnages Disney. Dans ce tableau, ils sont transformés en hommes objets. Dans le visuel, très enfantin également, ont été incorporées quelques images de l’époque.
Kylie retire une partie de sa tenue pour la suite de son medley 80s avec
Never too late, dans lequel la bande joue une scène homework. Cela se poursuit avec
Got to be certain où les danseurs se font déshabiller à leur tour. Vient la scène la plus sexy, celle de la baignoire sur
I should be so lucky. Ses deux danseurs nous montrent leurs beaux torses nus pour la scène avec le plus d’homo-érotisme du show.
Première partie de nos photos du concert de Kylie Minogue