Afin de remercier ses fans francophones, Céline Dion est venue se produire devant eux pour 7 dates à Bercy, précédées par deux autres en Belgique (Sportpaleis d’Anvers). Nous sommes allés l’applaudir au POPB le 25 novembre 2013.
Depuis quelques années déjà et en particulier depuis la fin de son Taking Chances World Tour (passé par Paris pour 6 soirs en mai 2008, Céline ne se produit plus qu’à Las Vegas où elle est de nouveau en résidence. Mais, son dernier album francophone Sans attendre ayant été un tel succès chez nous, Céline a décidé de venir nous voir… tout en assurant la promotion de Loved me back to life, son premier album international en 6 ans.
Résumé du concert de Vincent Niclo
C’est
Vincent Niclo que Céline Dion a choisi pour faire sa première partie lors des 9 dates de cette tournée.
Après ses débuts dans la série télévisée "Extrême limite" sur TF1, Vincent Niclo intègre le groupe mixte band "Thats' French" en 1996, sans abandonner totalement la comédie. Il figure ensuite à l’affiche des comédies musicales "West Side Story", "Tristan et Iseut", "Roméo et Juliette" et "Autant en emporte le vent".
En 2005, Vincent Niclo sort un album de variété intitulé "Si le temps". Il se tourne ensuite vers le chant classique et reprend les grands airs d'opéra avec les Chœurs de l'Armée Rouge. Ensemble, ils sortent "Opéra Rouge" en 2012 puis "O Fortuna" en 2013. Cette année, Vincent Niclo a également sorti
Luis, un album de reprises de Luis Mariano.
Ce soir à Bercy, Vincent Niclo assure la première partie et la promotion de son album hommage à Luis Mariano. Le ténor commence par le premier extrait,
Besame mucho. Vêtu de noir, un ruban entourant sa taille tel un hidalgo, l’élégant jeune homme est pourvu d’une voix puissante. Celle-ci est bien mise en avant, trop même tant il a tendance à crier par moments sur
La belle de Cadix et
O sole mio, reprise à l’époque par Luis Mariano lui-même. La mise en scène est minimaliste mais le chanteur essai de compenser en communiquant beaucoup avec le public.
Vincent Niclo dédie ensuite une chanson aux mamans et en particulier à la sienne qui est là ce soir. Ce titre, c’est
Maman la plus belle du monde. Cette reprise est appréciée par le public qui d’ailleurs semble beaucoup apprécier ce trentenaire ; sort qui n’est pas toujours réservé aux artistes qui se produisent avant les stars pour lesquels le public a payé son billet.
Le chanteur remercie justement "The Voice : Celine Dion" ! avant de quitter la scène. Il réapparaît quelques instants plus tard sous de belles lumières rouges. C’est le tube
Ameno qu’il emprunte ensuite à Era en compagnie des
Chœurs de l'Armée Rouge. Il se taille ainsi un joli succès pour sa prestation de 20 minutes.
10 000 personnes attendent assissent dans Bercy que Céline Dion ne fasse son entrée. Pendant ce temps, quelques vedettes s’installent dans l’espace VIP. Nous avons aperçu la chanteuse Tal, la productrice Nicole Coullier, les présentateurs Jean-Marc Morandini et Alex Goude. Vincent Niclo s’est changé rapidement et prend quelques photos avec ses fans. La troupe de Robin des bois a également assisté au spectacle.
Résumé du concert de Celine Dion
René Angélil, le mari de Celine Dion, prend place dans le carré VIP vers 20h45. Les lumières s’éteignent immédiatement et Bercy est plongé dans le noir. C’est dans l’obscurité, et a cappella, que Celine nous chante les premières mesures de
Je ne vous oublie pas, jolie ballade extraite de son best of On ne change pas.
Les lumières s’allument enfin. Céline descend du grand escalier sur l’introduction de
Dans un autre monde. On entre directement dans le vif du sujet avec cet up tempo de 1998 écrit par Jean-Jacques Goldman pour son album "S'il suffisait d'aimer". Le morceau est énergique et fait une belle entrée en scène sous un déluge de lumières. Les fans sont aux anges, en particulier ceux des premiers rangs qui se lèvent pour applaudir leur idole. Le trio de choristes ainsi que les musiciens, en particulier les cuivres, sont en forme et le public le ressent.
Très applaudie, la star internationale sourie, remercie son public et enchaîne rapidement avec
Parler à mon père, premier morceau de l’album "Sans attendre" chanté ce soir. Dans son pantalon noir moulant et sa veste noire scintillante, la chanteuse semble en forme mais reste très concentrée durant ces premières chansons.
Avec son tube
It's all coming back to me now, la chanteuse québécoise passe à son répertoire international. Cette chanson est un grand classique de Céline Dion. Nous aimons toujours beaucoup ce morceau qui met en valeur la voix puissante de cette interprète exceptionnelle. Elle la chaîne avec
The power of love, autre grand moment de la carrière américaine de Madame Dion.
Après un rapide passage sur sa carrière anglophone, Celine prend la parole pour remercier Vincent Niclo qui a fait sa première partie ce soir. Puis, elle s’adresse à son public : "Quel bonheur de vous retrouver ! Pouvez-vous croire que ça fait déjà 5 ans ? Eddie et Nelson n’étaient qu’un rêve. Aujourd’hui… ils sont réels et bien vivants, croyez-moi ! Et René Charles est presqu’un homme… Oh my god ! J’imagine également que vous aussi en 5 ans vous avez vécus plein de choses : de grandes joies, des petits bonheurs et des moments plus difficiles peut-être aussi… Mais, ce soir on reprend là où on s’était laissés la dernière fois !"
Celine revient aux chansons bien de chez nous avec
On ne change pas. Elle a la voix comme suspendue sur cette mélodie toute simple composée par Jean-Jacques Goldman en 1998. Une chanson sur le temps qui passe mais Celine reste toujours la même malgré les années qui défilent.
Les musiciens s’en donnent à cœur joie sur
Destin, toujours de Goldman (album "D’eux" en 1995), que Céline a déjà interprété en 2008 sur scène, au Stade de France en juin 1999 et bien sûr à Bercy en 1996. Sa section de cuivres l’accompagne durant tout ce morceau ainsi que son guitariste qui vient s’adosser à elle pendant son solo. C’est un instant qui montre bien la magie du live. Classe avec son collier doré et son gros bracelet, Celine s’autorise même quelques pas de danse.
Immobiles, les gros spots de lumières éclairent fortement la scène, sur le titre suivant. Il s’agit d’
Immensité, seul morceau de la soirée à être tiré de l’album "D’elles", pour lequel Celine n’avait travaillé qu’avec des compositeurs féminins pour ce disque. Là aussi, la mise en scène accentue la dramaturgie et la maîtrise de la voix de Celine est saisissante.
L’artiste planétaire passe ensuite à
Qui peut vivre sans amour ?, troisième extrait de "Sans attendre". Ce morceau est également très bon. Son interprétation est d’une telle intensité que les frissons nous viennent. Tout le public est suspendu à ses belles paroles, au fur et à mesure de l’avancée de l’iceberg blanc en images de synthèse.
Nous aimons beaucoup le rendu des lumières qui arrivent dans le dos de Celine et les faisceaux lumineux qui se figent.
Puis, vient
Je crois toi sur lequel la voix de Céline monte très haut dans les aigus sur une musique légèrement country. C’est aussi Goldman qui l’a signée pour "S’il suffisait d’aimer" en 98, qui est définitivement le second meilleur album francophone de la québécoise. Après deux minutes de chant, la chanteuse se retire en coulisse. Elle laisse à son équipe le soin de poursuivre et même de sublimer l’outro de ce morceau. Sa choriste assure les chœurs et nous emmène dans une envolée lyrique de haute volée, suivie d’un solo de violon puis d’un autre du trompettiste qui frôle le génie... ou comment exploiter parfaitement le talent de tels musiciens en live.
La foule applaudit alors que Bercy est plongé dans le noir. Le spectacle reprend avec une vidéo de Céline et de ses deux petits à la plage. Dans sa nouvelle tenue blanche, elle nous gratifie de deux autres morceaux de "Sans attendre" :
La mer et l'enfant suivi de
Celle qui m'a tout appris, autre jolie chanson liée à la maternité.
Céline fait ensuite un autre détour vers ses succès internationaux avec
Where does my heart beat now. Ce morceau qui remonte à 1990 (album "Unisson") est bien illustré avec des pastilles de ses vieilles vidéos dont certaines qui datent de ses débuts.
Céline profite à nouveau pleinement de son live band avec une nouvelle pépite de son cher Jean-Jacques. Sur
Terre, le groove resurgit et nous avons envie de nous trémousser comme le fait Céline devant un globe géant en 3D.
Elle nous surprend ensuite avec
Tout l'or des hommes, dont certaines paroles s’affichent sur l’écran géant. Elle n’avait jamais chanté ce titre sur scène. Il était le lead single d’"Une fille et quatre types", album dont il ne restera que ce morceau.
Ça swingue à nouveau dans l’enceinte de Bercy sur
Regarde-moi (de l’album "D’eux" !). Le live band et les choristes accompagnent à merveille la diva qui prend véritablement plaisir avec son répertoire. Le public aussi profite de ce moment d’exception.
Sur
Je sais pas, l’émotion est encore au rendez-vous. Nous chantons avec elle cette ballade, à la mélodie jouée à l’orgue. Avant la fin du morceau, Céline regagne les coulisses laissant son guitariste et son saxophoniste nous transporter avec leurs sonorités.
Toujours hautement perchée sur ses talons, la star revient ensuite dans une nouvelle tenue blanche, pour défendre les couleurs de son nouvel album
Loved me back to life. C’est avec la chanson au titre éponyme qu’elle s’y attèle. Celle-ci est excellente… mais sonne très différemment sur scène ! Les effets studio ne sont pas là ; il s’agit d’une version live, qui est un peu en deçà de ce qu’on attendait. Ce morceau écrit par l’australienne Sia reste cependant magique.
Céline poursuit sur sa lancée avec un autre extrait de ce nouveau disque.
Water and a flame est le titre de la chanson qui devait donner son nom à cet opus anglophone. La chanteuse est beaucoup plus à l’aise sur cette composition que sur la précédente ; il lui correspond sûrement mieux mais elle se doit de conquérir un nouveau public en innovant.
Céline est très applaudie ensuite sur l’émouvante chanson de
Ziggy (Un garçon pas comme les autres) de Starmania. La caméra parcours le torse d’un homme, dévoilant des images d’une telle sensualité que son public gay doit s’émoustiller. La star ne l’a pas chantée au Sportpaleis d’Anvers, lui préférant "At seventeen", toujours extrait de son dernier CD.
Un nouveau passage en coulisse et Céline revient dans une courte robe blanche brodée avec des perles incrustées. Céline enchaîne avec
S'il suffisait d'aimer, un autre grand succès de son répertoire francophone ; puis passe à l’anglo-saxon avec
All by myself. La classe !
L’énergie rock est de retour sur
J'irai où tu iras chanté en duo avec son bassiste Marc Langis. Elle arpente la scène entre ses musiciens, devant les dizaines de spectateurs qui se sont levés pour courir vers la scène.
Elle ne laisse pas le soufflet retomber et enchaîne avec un medley regroupant les classiques
Love can move mountains (de l’album "Celine Dion" en 1991) et
River deep, mountain high (reprise d’Ike & Tina Turner, présente sur "Falling into you"). Elle s’éclate sur ces mêmes morceaux déjà repris dans son spectacle d’il y a 5 ans.
22h20. C’est le noir total dans Bercy avant le final. Céline revient sur scène pour chanter
My heart will go on, son plus grand succès à l’international, présent sur la BO de Titanic. Une chanson qu’elle n’aime pas particulièrement mais qu’elle se doit d’offrir à son public. C’est alors que vient le tour de
Pour que tu m'aimes encore, son plus grand succès en français. Le public est ravi de l’avoir vu chanter tous ses succès.
Elle ne chantera pas "Le miracle", extrait de l’album le plus vendu l'année dernière en France. Cette grande dame de la chanson l’a interprété en Belgique il y a quelques jours, et cet été sur les Plaines d'Abraham au Québec.
Avec ses musiciens alignés, Céline Dion salue son public français avant de quitter la scène… pour revenir clôturer le spectacle comme il avait commencé, c’est-à-dire avec un a capella… Le même a capella qu’en ouverture :
Je ne vous oublie pas, un morceau de 2005 présent sur la compilation de ses plus grands succès.
Céline Dion se fait rare sur scène, exceptées celles de Las Vegas où elle multiplie les shows depuis 2003 et jusqu’en 2014 (voire 2019, si son contrat est reconduit). La québécoise était déjà passée par Paris pour son world tour en 2008 mais vu le succès de son album Sans attendre elle a choisi de remercier son public français avec 7 concerts et belge avec 2 dates.
Ces soirées sont plutôt à qualifier de concerts et non pas de grands shows à l’américaine. Les décors étaient minimalistes ; de simples images (de synthèse, quelques vidéos, du live) étaient projetées sur de grands écrans dont 2 latéraux. Il n’y a pas eu d’effets spéciaux ni de pyrotechnie. La chanteuse n’était pas entourée de danseurs. Céline est simplement venue avec ses 3 choristes et surtout ses musiciens dont de nombreux cuivres. Musicalement, c’était très agréable.
La star a étrangement peu communiqué avec son public ; préférant peut-être allonger sa setlist (plus longue qu’en 2008). Son répertoire francophone a été privilégié. Les chansons de Jean-Jacques Goldman étaient très présentes. Elle a bien défendu son disque "Sans attendre" mais n’a pas jugé utile de chanter Si je n’ai rien de toi, notre piste préférée de ce dernier album francophone. Parmi ses autres tubes en français, elle a fait l’impasse sur "Le ballet", "Les derniers seront les premiers", "S'il n'en restait qu'une (je serais celle-là)" et surtout "Le miracle", extrait de son dernier album.
Le parcours de son répertoire anglo-saxon aurait pu s’arrêter sur "Falling into you", "I’m alive" ou "Taking chances"… si nous avions pu faire ces propositions, mais Céline a ciblé ceux que le public français aiment. Comme nous, son public a été ravi de la voir à Bercy pour ses prouesses vocales à la hauteur de ce qu’on attendait, même si elle ferait du playback sur certains passages.
Setlist de la tournée "Tournée Sans Attendre" à Bercy
Je ne vous oublie pas (a capella)
Dans un autre monde
Parler à mon père
Medley : It's all coming back to me now / The power of love
On ne change pas
Destin
Immensité
Qui peut vivre sans amour ?
Je crois toi
La mer et l'enfant
Celle qui m'a tout appris
Where does my heart beat now
Terre
Tout l'or des hommes
Regarde-moi
Je sais pas
Loved me back to life
Water and a flame
Ziggy (Un garçon pas comme les autres)
S'il suffisait d'aimer
All by myself
J'irai où tu iras (Duo avec Marc Langis)
Medley : Love can move mountains / River deep, mountain high
My heart will go on
Pour que tu m'aimes encore
Je ne vous oublie pas (a capella)