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David Guetta à Bercy (Paris - 2012)

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David Guetta à Bercy (Paris - 2012)
L'affiche du show
Le dj français David Guetta est actuellement le dj n° 1 au monde selon les lecteurs de DJ Mag. Depuis le succès de son album "One love" à l’international, David sillonne le monde entier et passe de temps en temps pour mixer en France.

Pour 2012, le dj a décidé de faire une tournée de 7 dates dans son pays d’origine. Entamée à Liévin le 16 mars, celle-ci s’est poursuivie le 17 à Amneville, le 30 à Montpellier, le 6 avril à Lyon avant de rejoindre la capitale les 7 et 8 avril. Bercy accueillait cet évènement, après ces passages annuels au Zénith. Nous sommes allés voir le spectacle proposé par ce grand nom de la pop actuelle le 7 avril 2012.

Nous entrons dans Bercy vers 21 heures. Un dj y mixe depuis une bonne heure. Son set plutôt pointu ne passionne pas la foule entassée dans le POPB dans les gradins ou dans la fosse.

21h20 ce dj quitte ses platines. Le nouveau clip de David Guetta ("The alphabeat") est projeté sur les 2 écrans latéraux. Bien réalisé, on y retrouve David Guetta qui s’apprête à mixer dans une grosse soirée. Cathy se rend dans ce club à bord d’une voiture électrique Twizy de la marque Renault. Ce petit film aux côtés futuristes colle bien à l’image de ce couple tendance. En même temps, ils apportent toute leur énergie à cette marque automobile française.

Nicky Romero en 1ère partie
21h30. La première partie commence. Elle est assurée par Nicky Romero qui prend les platines. Contrairement au dj précédent, le public est de suite dans l’ambiance. Il est vrai que la programmation du jeune protégé de David Guetta n’a rien à voir avec la précédente. Celle-ci est plus trancy et contient des tubes comme ce remix de "Paradise" (Coldplay). Toute la fosse a les bras en l’air, les bracelets rouges fluorescents aux poignets. Le dj s’agite beaucoup aussi. Il passe le "Wild one" de Flo Rida & Sia avant de nous demander : "Paris, are you feeling tonight ?" Il a aussi quelques mots pour son public.

Très prometteur, il est aussi plutôt mignon, surtout lorsqu’il forme des cœurs avec ses doigts. A contrario, son set nous déchire les tympans avec ses basses qui saturent. Heureusement, les vocaux sont très présents. Nicky utilise les mêmes ressorts que son mentor et cela marche.

22 h passées. C’est l’hymne "Insomnia" qu’il nous joue dans une version trop courte avant de revenir directement au son saturé. Là aussi, c’est la même chose que David Guetta, un tube suivi de gros sons.
Après l’efficace et radiophonique "Rolling in the deep" d’Adele, c’est "Put your hands up in the air", chose qu’il n’a même pas besoin de demander.

A 22h25. Il peut mesurer sa popularité aux volumes des applaudissements lors d’un petit break et avant de jouer un nouveau track, son remix de "I don't like you" pour Eva Simons. Puis, ça continue avec "You blocked me on Facebook" et les terribles Chemical Brothers.

22h50. Le nouveau talent du deejaying néerlandais, très prometteur quand on sait qu’il travaille aussi avec Tiësto, quitte les platines. Cathy Guetta salue les spectateurs des gradins où elle vient de prendre place. Les fans veulent immortaliser ce moment en photos. Les lumières s’éteignent mais Bercy reste illuminé avec les lumières des portables.

David Guetta s'empare des platines

23 heures. Le visuel rouge (style Olympia) affiche Nothing but the beat, du nom du dernier album de David Guetta et de cette tournée. Du gros son, les bruits d’un hélico qui s’approche... et le roi des platines fait son entrée comme une grosse star américaine sous les applaudissements du public parisien.

Pour commencer, il joue Sweat, sa reprise de Felix avec Snoop Dogg et nous adresse ses premiers mots. "Bonsoir Bercy !!! Ca faisait tellement d’années que j’attendais ça ! Hey, j’crois que c’est la première fois qu’un dj fait Bercy (en tête d’affiche, ndlr) !"

Puis, David passe à Gettin’ over you, illustré par un visuel bleu. Sur ce titre, on retrouve la voix de son chanteur historique Chris Willis mais aussi celle de Fergie des Black Eyed Peas, groupe avec lequel il a explosé dans le monde entier. Puis, il juxtapose l’a cappella de Love is gone sur l’electro de Little bad girl mais sans la voix de Taio Cruz. Guetta fait chanter à ses fans le refrain de Love is gone sur ce mash up très réussi.

"Ca me fait vraiment quelque chose de jouer dans ma ville" déclare-t-il à son public qui est venu en masse à ces deux dates parisiennes. "J’y aurai jamais cru" ! avant de nous parler retour au bon son house d’antan. Il fait alors venir son pote Nicky Romero pour leur morceau commun Metropolis, première signature du label de David, "Jack Back Records".

David Guetta nous joue aussi un remix de "Give me everything", tube signé par ses potes Ne-Yo et Afrojack avec lesquels il a collaboré. Les appareils photos s’agitent ensuite lors de l’apparition du visuel d’une femme nue avec ses parties intimes masquées.

"Celui là il est juste pour vous, je l’ai fini aujourd’hui... Vous êtes les premiers de la planète à l’entendre...". Ce message plait forcément beaucoup au public. Tous ensemble, dj compris, Bercy frappe des mains sur ce nouveau son, tandis que les visuels sont toujours aussi colorés et futuristes.



On reconnaît ensuite la mélodie de son tube Titanium, grand moment du spectacle avec des confettis argentés propulsés sur un refrain repris en cœur. Dans la suite de son mix, on entendra le Where them girls at en version electro-dancehall.

Tandis qu’à l’arrière les robots se préparent, David continue de jouer l’un de ses tubes suivi d’un morceau electro. Il nous passe aussi un titre déjà joué par Nicky tout à l’heure : "Can't stop me" (d’Afrojack & Shermanology).

Le producteur actuellement le plus demandé au monde passe ensuite Club can’t handle me qu’il a offert à Flo Rida. Le public chante à tue tête le refrain alors que le message "Shake your hands up" s’affichent sur le grand écran derrière la star.

C’est le moment qu’il choisi pour The future, l’un des rares titres electro dont on a retenu le titre (il faut dire qu’il était indiqué en gros sur l’écran lol !). Ce morceau est disponible sur le CD2 de son dernier album. David l’a réalisé avec son pote Afrojack dont on espérait la présence ce soir. Mais non, ces 3 invités sont de gros robots qui crachent de la fumée, cachés derrière leurs tenues en leds.

Nous allons ensuite assister au meilleur moment de la soirée avec un son excellent. Très percu, hyper rythmé, ce son (intitulé Paris ?) est génial. Là, nous sommes vraiment dans un dj set et pas derrière notre poste de radio. David monte même sur sa cabine pour en profiter au maximum. Et là, ceux sont des grosses flammes qui sont propulsées !

Un gros kiff dont on veut profiter au maximum et qui se poursuit lorsqu’il pose subtilement le vocal d’Akon (Sexy bitch) sur cet instru galopant et terriblement efficace.



Après ce passage moins commercial mais véritablement kiffant pour les clubbeurs, David Guetta revient à ce pour lequel il est le plus apprécié du grand public, avec un mash up de Good feeling / Levels de ses potes Flo Rida et Avicii, qu’ils ont chacun revisité à leur manière. Après avoir joué cette mélodie, c’est le vocal qui plaît à tout le monde (certains qualifient son public de fans de 7 à 77 ans) qu’il nous demande de nous lâcher via le message Faites du bruit qui s’affiche sur l’écran. Avec ses jets de rubans sur un public en liesse, le dj français est très heureux de s’être offert ces Bercy.

Il saisie ensuite son micro pour nous interpeller "Comment ça va ? Comment ça fait du bien de revenir à Paris ! On va se faire un petit remix en direct". C’est toujours le "Good feeling" qui va être étiré à l’extrême. Il nous explique que "le plus important dans un morceau c’est d’avoir un kick qui défonce". Après l’injection du vocal, nous sommes conscient d’avoir assisté à une leçon de style du maître des dancefloor mondiaux.

Puis, la star repart avec un morceau electro avant de communiquer à nouveau avec son public. Micro en main, il nous raconte une anecdote de jeunesse sur une des premières soirées qu’il a organisé dans ce quartier de la gare de Lyon. Avec ses potes, il avait fait une grosse teuf qui avait attiré beaucoup de monde alors que ce quartier était loin d’être configuré comme il l’est aujourd’hui. C’est en effet un bon souvenir pour celui qui est devenu une star mondiale !

"On va se mettre en mode rave" nous lance t-il avant de balancer un gros son de l’époque : "One two three four".

"No lights... pas de danseurs... pas besoin d’une grosse production, juste la musique !" Il est en communion avec son public, sincère lorsqu’il fait ce qu’il aime vraiment, c'est-à-dire du live pour ce fou de musique pourtant assez décrié par les (élitistes) médias français. Il nous encourage alors à illuminer Bercy avec pour seule lumière, celle des téléphones.

David repart de suite dans le gros son en nous mixant le "Greyhound" de la Swedish House Mafia. Ce trio suédois a aussi décidé de faire autre chose que du club, avec de gros évènements de stadium (comme ce Bercy pour David).

"J’aurais jamais cru que l’on aurait pu faire un vrai-vrai club à Bercy ! Même si j’aime faire des tubes..." dit-il comme pour répondre à certaines critiques. Il passe ensuite au Memories qu’il avait fait avec Kid Cudi, puis à Turn me on, son dernier single avec l’américaine Nicki Minaj.

Guetta nous balance ensuite le vocal de Love don’t let me go sur une "grosse instru bien phat" comme disent les djs. "Hey c’est avec ça que tout a commencé... Que ça a marché en Angleterre, mais c’est ici que ça a pris en premier ! J’ai reçu aujourd’hui un triple disque de platine" se vante-il et il peut être fier de son succès.

Retour au son tranchant avec Jack is back (?) alors qu’on assiste au retour des trois robots aux leds vertes. La phrase "Turn up the bass" est répétée comme un leitmotiv et revient plusieurs fois sur le When love takes over qu’il joue ensuite en remix electro et sur lequel sont lâchés de gros fumigènes. David dédicace ce tube "Pour toutes les filles ici à Bercy et spécialement à ma femme, Cathy".

Sans certitude, nous pensons qu’il s’agit ensuite de The Alphabeat (Metro music ?), un morceau qui illustre la pub Renault et qui très Daft Punk. Egalement extrait de son CD 2, il veut visiblement défendre les sonorités de cet album ce soir. Il passe ensuite à "Magical world" (?) un joli morceau avec une voix mâle, puis, il poursuit avec des sons de barrés.

 Projection de confettis sur le public

Les vas-et-vients mainstream/electro battent encore plus fort lorsque la scène de Bercy s’éclaire en rose pour le Without you, morceau chanté par Usher et joué ici sur une nouvelle pluie de confettis. David demande ensuite aux techniciens de rallumer la salle et lance un Let me see my party people !!

David Guetta conclue cette date du "Nothing but the beat tour" à Bercy avec le Gotta feeling qu’il a co-signé avec les Black Eyed Peas et au succès que l’on connaît. Celui-là restera spécial pour moi dit-il comme pour montrer sa gratitude envers will.i.am et sa bande qui lui ont valu de quintupler sa popularité dans le monde entier.

Aftershow au Queen
De longs rubans colorés sont propulsés dans la fosse. En gradins, Cathy Guetta se déchaîne dans l’espace VIP sur ce remix barré. Le spectacle s’achève sur un nouveau visuel Nothing but the beat. David salue ses fans et descend frapper quelques mains en fosse, avant de rejoindre Cathy. Ils repartent ensemble en coulisses, il est déjà 1 heure 30 du matin…

Ce spectacle de David Guetta n’aura pas été un concert comme les autres. Nous nous attendions à voir quelques invités et plus de décors ; un peu comme les F*** me I’m famous que le couple Guetta organisait au Zénith en 2010 et 2011, ou comme lors des soirées Unighted au Stade de France. Mais, à part Nicky Romero, aucun autre artiste n’a été invité à se produire sur scène. Cela est surprenant de la part de David qui a plus que multiplié les collaborations ces dernières années.

Son set était cependant très réussi avec tous ses tubes et quelques bonnes pépites électro. Il a voulu combler ses fans-clubbers plutôt que le public qui l’écoute en radio ou télé. Mais, c’était Nothing but the beat... David Guetta conviait ensuite ses fans à poursuivre la fête avec un after show au Queen où il se produisait à guichet fermé et ce, malgré un prix d’entrée digne de ce qui se fait à Ibiza (50 € sans conso !).

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