Eurovision 2012 : la seconde demi finale

A côté des qualifications, mardi, de la Grèce, l’Irlande, la Russie, la Roumanie, l’Islande, la Hongrie, Chypre, le Danemark et les succès surprises de l’Albanie et de la Moldavie, les déceptions sont venues de la Suisse, la Belgique et de la Lettonie qui en resteront à ce stade.

Ce jeudi 24 mai, 10 autres pays vont se départager lors de la seconde demi finale en direct de Baku. Voici donc notre résumé de la soirée avant la grande finale de samedi prochain où nous verrons enfin la prestation de notre représentante Anggun et celles de l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne, le Royaume Uni et de l’Azerbaïdjan.

Ce soir et samedi soir (espérons !), la Suède est notre préférée mais aussi celle des bookmakers et des fans. Viennent ensuite dans notre classement la Norvège et la Serbie... et beaucoup d’autres !

Juste avant la retransmission française de ce 57ème Concours Eurovision de la Chanson, France O diffuse l’émission A nous deux dans laquelle Anggun est interviewée sur l’Eurovision, sa chanson, ses débuts en Indonésie et son arrivée en Europe.

En direct du Crystal Hall, nous retrouvons ensuite Leila, Nargiz et Eldar dont les voix sont couvertes par celles d’Audrey Chauveau et Bruno Berbérès, les deux commentateurs de France O.


La Serbie ouvre le bal avec Nije ljubav stvar, une chanson magnifique de Željko Joksimović. Accompagné de ses 5 musiciens, ce chanteur, qui fût présentateur du concours en 2008, a la voix parfaite pour ce titre tout en puissance. Le titre est poignant et décolle vraiment dans la seconde partie lorsque l’immense écran s’allume au fond de la scène. Les serbes ont des tenues aussi classes et sobres que leur prestation.

Željko Joksimović a terminé second de l’Eurovision 2004 où il représentait la Serbie et le Monténégro avec Lane Moje. Il est aussi l’auteur de la superbe “Lejla” chantée par Hari Mata Hari en 2006. Nous avons découvert tardivement son titre par rapport aux autres, mais il a vite rejoint notre Top 5.


Là aussi la troupe de Kaliopi est tout de noir vêtue. Le titre macédonien est par contre très rock dans sa seconde partie. La chanteuse est une très jolie brune. Mais, la belle ne nous fait pas vibrer avec sa chanson Crno i belo pourtant parfaitement interprétée.


Les Pays Bas passent ensuite avec un visuel fort et plus coloré pour sa robe bleue et sa parure de plumes sur la tête car Joan Franka est déguisée en indienne. Avec ses 4 musiciens et sa choriste, elle instaure une ambiance western pour défendre sa chanson You and me qu’on verrait bien chantée au coin du feu dans le désert. D’ailleurs, il y a plusieurs foyers sur la scène et la présence de flammes sur les écrans. Malgré tout, ce pays ne figure pas dans notre top 20 cette année.


Pour présenter l’artiste suivant, Kurt Calleja, Bruno précise qu’il était à La Valette en février mars pour les qualifications maltaise (nous, c’est en septembre que nous sommes passés sur cette île!).
Ce pays situé près de la Tunisie nous offre le premier titre festif de la soirée avec This is the night. Malte n’a pas fait de bon score à l’Eurovision depuis Chiara en 2005. Le prestation est bonne et surtout meilleure que celle qu’ils nous avaient montré début février.


Maintenant c’est du dancefloor mais rock comme précise Audrey pour annoncer la Biélorussie représentée par le groupe masculin Litesound. Leur We are the heroes est un titre efficace, aussi speed que le visuel, pour ce pays qui partage, au sein de ce concours avec l’Azerbaïdjan, la palme de l’état où les habitants sont les moins libres.

Le chanteur de ce groupe est un très bel éphèbe, sexy à souhait dans sa tenue légèrement futuriste et originale. Les autres membres du groupe attirent moins l’attention pour leur physique mais marquent quand même les esprits à leur façon, lorsqu’ils se penchent grâce à un petit effet technique.

Nous regardons ensuite la petite séquence Backstage tour où les animateurs offrent des roses aux techniciens du son, de la vidéo, des équipes techniques diverses en coulisses, à la cantine, en extérieur... C’est l’occasion de voir comment s’organise ce grand évènement européen.


Pour la candidate portugaise, Filipa Sousa et Vida minha, nous dirons simplement que c’est mieux que l’année dernière mais que c’est loin d’être aussi bon que le "Senhora do mar" qui s’était classé treizième en 2008. Mais, cela s’écoute contrairement à leur gag de l’an passé. C’est une sorte de fado moderne que nous propose la jeune chanteuse.


C’est la fête pour Gaitana qui défend les couleurs de l’Ukraine avec Be my guest. 4 grands écrans projettent des images de danseurs virtuels tandis que 4 autres font leur apparition plus tard dans le morceau. La mise en scène est beaucoup moins raffiné que celle de l'an passé (bof, le look de vahiné !) mais la voix est parfaite. Cette chanteuse métisse, née d’un père congolais, a été critiquée par des racistes ukrainiens après sa qualification. L’Ukraine organise l’Euro 2012 avec la Pologne et contrairement à cette dernière, ce pays a décidé de ne pas participer à l’Eurovision cette année.


Sofi Marinova est seule sur cette grande scène pour représenter la Bulgarie avec Love unlimited. Le son n’est pas très original depuis qu’Inna a usé de ces sonorités jusqu’à la corde mais la bulgare a le mérite de (très bien) chanter dans la langue de son pays. C’est une belle preuve que la dance peut être chantée en live et dans une autre langue que l’anglais. Les jeux de caméras ne rendent cependant pas très bien et sa prestation ressort donc comme mitigée. Dommage, car c’est aussi une très belle femme bien cintrée dans sa robe en cuir blanc.


Eva Boto est la plus jeune chanteuse cette année. Elle n’a que 16 ans et nous chante Verjamem, un titre un peu ethno. La brune est entourée de 5 choristes pour une mise en scène spéciale robes de mariage en mousseline. Le morceau est vraiment lent et ne nous touche pas réellement.


Nina Badrić est une artiste confirmée dans son pays, la Croatie, et dans les Balkans. Avec Nebo, elle est une grande voix, un peu dans le style des divas. Sa prestation est sobre, intense, un peu lunaire dans le visuel. 2 danseurs plutôt sexy sont à ses côtés et 3 choristes assurent les cœurs au fond de la scène.


Et voici, Loreen, la préférée des fans de l’Eurovision 2012 avec son hymne Euphoria. En raison de ses dernières apparitions télévisées (The Voice of Finland, Unicef...) et de quelques rumeurs, nous ne savions pas si la suédoise d’origine marocaine, que nous avons vu triompher à Stockholm, allait faire exactement la même prestation qu’en Suède lors de sa sélection. Mais si, la mise en scène a été conservée. Seules trois choristes que nous avons seulement beaucoup vues avant la pastille d’introduction, ont été ajoutées pour l’aider dans les choeurs. La danse contemporaine et le chorégraphe sont toujours de la partie. Le public est ravit et le fait savoir dans la première partie de la chanson, car des applaudissements retentissement dans la salle. C’est la gagnante toute désignée pour cet Eurovision mais cela reste à confirmer.
Loreen a déjà vendu beaucoup de disques d’Euphoria en Europe (Finlande, Estonie, Lituanie, Norvège, Grèce...). Ceux qui aiment les sons plus épurés, doivent écouter Loreen en acoustique au Nyhetsmorgon.


Après une première partie de soirée plus féminine (8 sur 11 !), place à la gente masculine maintenant avec 6 hommes sur les 7 derniers pays en liste. C’est Anri Jokhadze qui défend les couleurs de la Géorgie après la neuvième place obtenu par ce pays du Caucase en 2011. Il commence I'm a joker en tenue de moine avant la venue de ses 4 danseuses en corsets noirs. Le chanteur, plutôt queer, revient ensuite dans sa tenue noire à paillettes. La troupe est complétée par une autre belle danseuse féline avec sa la longue chevelure rouge. Le morceau est lui assez épique et passe de la dance à de la musique plus traditionnelle du Caucase et à du classique. La mise en scène est efficace avec la présence de beaucoup de flammes.


Après deux années très rock, aux succès contrastés (deuxième place en 2010 et non présente en finale l’année dernière), la Turquie revient à des rythmes plus orientaux. C’est Can Bonomo, qui a écrit et composé lui même son entêtant Love me back. Ce jeune artiste est entouré de 5 danseurs à la chorégraphie alliant modernité et tradition. Son équipe virevolte dans des tenues noires de chauve souris… jusqu’au radeau final.


Ott Lepland arrive ensuite pour représenter l’Estonie avec Kuula, un morceau intense et romantique. Le jeune homme a une très bonne voix également, qu’il pousse très haut. Il nous fait un peu penser à Amaury Vassili mais souhaitons lui de faire encore mieux que notre représentant en 2011. C’est aussi un joli garçon qui est très sobre dans son petit veston gris-noir. Avec sa prestation, il rejoint finalement la liste de ceux que nous aimerions voir samedi en finale.


Autre voix puissante maintenant pour la Slovaquie, mais vraiment dans un autre registre, car cette année ce pays mise sur le hard rock. Nous ne sommes pas fans du morceau Don't close your eyes, mais Max Jason est un jeune homme chevelu, plutôt sexy dans sa veste en cuir ouverte sur son torse. Le physique compte toujours un peu à l’Eurovision !


L’artiste norvégien est encore plus mignon selon nous. Ce brun ténébreux, que nous avons croisé à Stockholm, est notre gros-gros coup de cœur pour plusieurs autres raisons d’ailleurs. Avec Stay, la Norvège a un titre très bon pour éviter ce qui s’est passé à Düsseldorf il y a douze mois (17ème place en demi-finale). Tooji a bien travaillé sur sa prestation depuis sa qualification. La chorégraphie est plus puissante et s’inspire encore plus de ce qu’a fait Eric Saade l’an passé. Il est aussi bien aidé vocalement avec son groupe mixte de 4 danseurs, équipés de micros, et de son choriste bien en retrait. Enfin, le break est excellent avec de ses effets pyrotechniques. Tooji a aussi enregistré une version acoustique qui est vraiment sublime.


La Bosnie-Herzégovine nous présente la dernière chanteuse de la soirée. C’est MayaSar avec la ballade Korake ti znam. La belle femme est au piano, seule. Elle porte une robe noire à épaulettes, et nous rappelle un peu Lady Gaga pour sa tenue mais surtout quand la star joue du piano en concert. Cette belle voix se lève pour la seconde partie d’un morceau qui peine à nous convaincre.


Dernier pays à passer ce soir, c’est la Lituanie avec Donny Montell. Le jeune chanteur porte un smoking très classique pour nous interpréter Love is blind son morceau au démarrage très doux. Durant toute la première partie, ce lituanien se cache derrière son bandeau hi-tech avant de le retirer lorsque le beat commence à s’accélérer. C’est à partir de ce moment qu’il nous montre tout son dynamisme qu’on retrouve aussi dans le visuel représentant de multiples silhouettes de jeunes femmes.
Nous ne croyons pas vraiment en ses chances mais il a fait une bonne prestation à Baku.

Après le passage de ces 18 artistes, les commentateurs de France O nous présentent le jury français, qui attribuera le vote français pour 50 %, les autres 50 % représenteront le choix des votants français par téléphone. Le jury tricolore est composé de :
- Amaury Vassili (candidat en 2011 pour la France)
- Corine Hermès (gagnante en 1983 pour le Luxembourg)
- Daniel Moyne (producteur-auteur-compositeur, ancien assistant du directeur artistique de Claude François)
- Merwan Rim (chanteur "Le Roi Soleil", "Spartacus", "Mozart Opéra Rock")
- Elisabeth Anaïs (auteur-compositeur)

Le trio d’animateurs de l’Azerbaïdjan lance les 15 minutes de votes téléphoniques avec la diffusion des 18 extraits. Une petite interview de la chanteuse néerlandaise est réalisée en green room où l’animatrice nous présente le CD déjà en vente et le DVD qui sera commercialisé début juin. Alors que les numéros de téléphone repassent à 3 reprises, Bruno Berbérès nous parle d’Anggun et de son équipe, ainsi que de l’ambiance à Baku.

C’est déjà la fin des votes du public, les animateurs annoncent la venue d’une formation Azérie. Les musiciens qui la composent, accompagnent les 5 derniers gagnants de l’Eurovision. Le russe Dima Bilan est le premier à venir sur scène. Dans son costume blanc, il chante Believe dans une version dépouillée mais il est toujours aussi maniéré. Dima est venu à Baku bien qu’il n’a pas remporté le ticket russe cette année qui est allé aux Buranovskie Babuški, qui ceux sont qualifiées mardi soir pour la finale de samedi.



Puis, c’est à la serbe Marija Serifovic de venir pour une version dépouillée de sa ballade Molitva. La jeune lesbienne a un look toujours aussi butch. Le chanteur Alexander Rybak vient ensuite avec son violon pour Fairytale avant que Lena Meyer Landrut ne propose une version orientalisée de Satellite.

Ces 4 artistes sont rejoints par le duo gagnant de 2011, Ell & Nikki, pour une collégiale sur Waterloo, le fameux titre d’ABBA vainqueur en 1974. Pendant cette séquence, nous voyons des images des participants de ce soir qui s’éclatent en dansant.

Alors que nous attendons avec impatience les résultats, le réalisateur nous montre des extraits des clips des représentants du Big 5 et de la chanteuse pour l’Azerbaïdjan.

Les résultats sont ensuite annoncés. Le premier pays qualifié est la Lituanie (bonne surprise), la Bosnie-Herzégovine (bof !), la Serbie (Excellent !), la Macédoine (ouais), l’Ukraine (Youpi !), la Suède (obligé !), l’Estonie (sympa !), la Norvège (Normal), Malte (contents pour les maltais) et la Turquie (sympa). C’est avec regret que nous disons au revoir à la Bulgarie mais la prestation a été si mal filmée que cela n’a pas dû encourager les votants.

Les deux premières soirées de l’Eurovision 2012 se sont bien déroulées. Nos chansons favorites se sont qualifiées pour la finale à l’exception donc de la Bulgarie et de la Lettonie, et dans une moindre mesure de la Suisse, Belgique et de Saint Marin.